En tout début d'après-midi mardi 20 décembre, Angela Merkel a évoqué la possibilité que l'auteur présumé de l'attentat de Berlin, interpellé, soit "une personne qui a pu demander à l'Allemagne protection et asile". La chancelière allemande restait toutefois prudente, dans l'attente que cette hypothèse soit "confirmée" ou non. Peu après, la police de Berlin se disait "pas certaine"que l'homme de nationalité pakistanaise arrêté la veille soit bien le chauffeur du camion. Certains responsables politiques, aussi bien en Allemagne (par la voix du parti anti-musulmans AfD) qu'en France, n'avaient de toute façon pas attendu les confirmations d'usage à ce sujet pour remettre en débat la politique d'accueil des réfugiés voulue par Angela Merkel.
De notre côté du Rhin, des cadres du FN (Marine Le Pen, Florian Philippot, Marion Maréchal-Le Pen, Stéphane Ravier, Steeve Briois) mais aussi de LR (Guillaume Larrivé , Éric Ciotti, Nadine Morano) avaient en effet déjà replacé l'enjeu migratoire au cœur de leurs réactions à cet attentat. Une "instrumentalisation" que dénonce André Chassaigne, patron des députés communistes, la jugeant "ignoble" et "honteuse". Durant une conférence de presse à l'Assemblée nationale ce mardi, le député du Puy-de-Dôme a ainsi déclaré :
"S'il se confirme que le terroriste est un demandeur d'asile, un sur un million de réfugiés accueillis en Allemagne, je trouve cette instrumentalisation ignoble et honteuse.
Angela Merkel et les Allemands ont fait preuve de beaucoup de courage et d'une grande humanité en accueillant autant de réfugiés. Nous sommes bien placés en France pour savoir que les terroristes sont souvent des gens issus de notre sol.
"
"On se sent tous Allemands aujourd'hui", a insisté André Chassaigne.
La présidente du FN Marine Le Pen avait par exemple demandé "l'arrêt immédiat de la répartition des migrants dans nos communes". D'autres politiques de droite et d'extrême droite avaient abondé :
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