Soutien de Valls, Méadel estime que les autres candidats à la primaire sont du niveau du Premier secrétaire du PS

Publié à 11h42, le 20 décembre 2016 , Modifié à 18h46, le 20 décembre 2016

Soutien de Valls, Méadel estime que les autres candidats à la primaire sont du niveau du Premier secrétaire du PS
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Depuis quelques jours, les différentes écuries des candidats participant à la primaire de la Belle Alliance Populaire s’accusent de boules puantes. Preuve, s’il en était besoin, que les hostilités sont bien lancées au Parti socialiste. François Kalfon , directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, a ainsi vu dans les révélations sur les dettes qu’aurait Arnaud Montebourg au groupe PS de l’Assemblée la patte du camp de Manuel Valls. Sans donner directement de nom, l’entourage de Vincent Peillon a lui aussi dénoncé "une grosse boule puante" après les révélations sur ses arriérés de cotisations .

Pour le camp de l’ancien Premier ministre, ces polémiques ne sont pas au niveau. Sur France Inter, ce mardi 20 décembre, la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes Juliette Méadel a même fait la distinction entre Manuel Valls, qu’elle soutient pour la primaire, et les autres candidats, qui seraient selon elle un cran en-dessous de l’ex-Premier ministre. Voilà ce qu’elle a déclaré :

 

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- Juliette Méadel : Je ne voudrais pas que ces primaires ressemblent à un congrès du Parti socialiste. On est dans un moment aujourd’hui où on voit la menace avec la menace terroriste (sic), où nous avons besoin d’un homme d’Etat. Nous avons besoin de choisir celui qui sera peut-être le futur président de la République française. Nous ne sommes pas en train de choisir le Premier secrétaire du PS et Manuel Valls est cet homme d’Etat.



- Léa Salamé : ça veut dire que les autres ne sont que du niveau du Premier secrétaire du PS, Benoît Hamon,  Arnaud Montebourg… ?



- Juliette Méadel : Oui… c’est très bien… On a besoin d’avoir des Premiers secrétaires du PS et on a besoin d’avoir aussi des talents et évidemment Arnaud Montebourg, Vincent Peillon… ils ont ces talents. Mais en ce moment, franchement, on a besoin de quelqu’un capable de faire face, de faire front. Manuel Valls a été Premier ministre de la France pendant deux ans, il a fait face aux attentats terroristes, il a su prendre les bonnes décisions et pour moi c’est le candidat dont la France a besoin.

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[EDIT 18h35] Auprès du Lab, Juliette Méadel évoque ce mardi 20 décembre en fin de journée une "mauvaise interprétation" de ses propos. La Secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes tient à souligner que "le calendrier de la primaire et celui du Congrès du PS ne sont pas les mêmes. Il ne faut pas confondre les deux temps". Juliette Méadel ne veut "pas de bashing à l’endroit des partis politiques".  "On a besoin des partis politiques", insiste-t-elle, avant d’ajouter : "Le Premier secrétaire du PS (Jean-Christophe Cambadélis, ndlr) fait un beau travail". 

Cela va mieux en le disant. L'attaque n'était en effet pas très gentille pour les trois autres candidats socialistes à la primaire - sur les sept au total - : l’ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, le député des Yvelines Benoît Hamon ou le député européen Vincent Peillon. Elle n'était pas forcément très sympa non plus à l’égard du Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, dont Juliette Méadel était l’une des porte-paroles rue de Solférino avant son entrée au gouvernement.

Les soutiens de Manuel Valls ont particulièrement choisi de cibler Benoît Hamon. Ce mardi, Didier Guillaume, le directeur de campagne de Manuel Valls, a ainsi dézingué l’ancien ministre de l’Education nationale, l’accusant de "faire un petit tour pour montrer sa bobine". Quant à Juliette Méadel, elle avait déjà dit des *gentillesses* sur Benoît Hamon le 2 décembre, estimant qu’il "est tout à fait l’illustration de ce qu’il ne faut pas faire en politique". 

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