VIDÉO - Attentat de Berlin : minute de silence à l'Assemblée nationale

Publié à 15h09, le 20 décembre 2016 , Modifié à 15h45, le 20 décembre 2016

VIDÉO - Attentat de Berlin : minute de silence à l'Assemblée nationale
© Montage Le Lab

C'est une scène qui est devenue tristement répétitive ces derniers mois. En hommage aux victimes des attentats de Nice, de Magnanville et d'Orlando, d'Istanbul ou de Paris, ou à la députée britannique Jo Cox, l'Assemblée nationale a, chaque fois, observé une minute de silence. C'est une nouvelle fois le cas mardi 20 décembre, au lendemain de l'attentat qui a fait au moins 12 morts et 48 blessés sur un marché de Noël à Berlin.

En ouverture de la séance de questions au gouvernement, les députés et les représentants de l'exécutif ont donc procédé à ce moment de recueillement et de solidarité avec le peuple allemand :



Le président (PS) de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a déclaré : 

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Hier soir, le terrorisme a frappé l'Allemagne, comme à Nice le 14 juillet dernier. Douze personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d'autres blessées au moment où elles préparaient ces fêtes de fin d'année, synonymes de joie, de paix et d'amitié partagée. Par cette horreur sans nom, les terroristes cherchent une nouvelle fois à nous éprouver. Mais ils ne font que renforcer notre détermination à les combattre, à porter haut les valeurs de la démocratie et à préserver notre façon de vivre. Ce sont ces principes que nous partageons avec le peuple allemand dans cette Europe qui doit rester forte et unie face à la barbarie.



Au nom de la représentation nationale, j'adresse mes condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la vie hier à Berlin et mes voeux de rétablissement à ceux qui ont été blessés et qui souffrent dans leur chair. J'exprime notre solidarité et notre profonde amitié aux autorités de la République fédérale d'Allemagne et notre amitié la plus profonde au peuple allemand.

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Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a ensuite rappelé le "devoir de solidarité dans lequel nous sommes au moment où ce grand pays ami est frappé à son tour par le terrorisme". Et d'ajouter :

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Pour avoir été, avec le président de la République et le Premier ministre Manuel Valls, en première ligne en 2015 puis en 2016 lorsque notre pays a été frappé, je me souviens des mots, des gestes de la chancelière Angela Merkel et des mots, des gestes de mon homologue de l'époque Thomas de Maizière, qui à son tour aujourd'hui est en première ligne, et à ce moment-là, il y a eu l'amitié franco-allemande, la fraternité et la solidarité.



J'ai aujourd'hui une pensée solidaire, une pensée pleine de compassion pour les Berlinois, pour les Allemands qui sont durement frappés et qui à leur tour ont vu le terrorisme tenter de semer, sur leur sol, l'effroi. Cette solidarité, c'est un message que nous envoyons aux terroristes : la volonté de nos deux pays et de l'Europe toute entière de rester debout, forte d'elle-même, de ses valeurs face à ceux qui veulent semer la terreur par une violence abjecte.

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Au nom du groupe LR, Éric Ciotti avait dit : "Berlin, l'Europe, la civilisation des libertés et des Lumières a été frappée [sic] une nouvelle fois cette nuit de façon tragique. [...] Je veux exprimer notre solidarité avec les Berlinois, avec le peuple allemand, avec les familles des 12 victimes [et] des 48 blessés. [...] Cet attentat rappelle que la menace est maximale, cet attentat nous rappelle que les démocraties sont une cible privilégiée pour ces barbares qui ont décidé de s'attaquer à la civilisation, à la liberté, à la démocratie."

Outre les attaques terroristes, d'autres événements donnent parfois lieu à des minutes de silence dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale : la mort de soldats et d'otages français mais aussi les décès de responsables politiques (comme Michel Rocard, Philippe Séguin, Pierre Bérégovoy, les député PS Patrick Roy, Olivier Ferrand et Sophie Dessus, la députée LR Anne Grommerch).

Le 6 juin 2013, "un temps d’indignation et de recueillement" avait également eu lieu en hommage à Clément Méric, ce jeune militant d'extrême gauche tué au cours d'une rixe à Paris avec des militants d'extrême droite. En mai 2014, la représentation nationale avait également observé une minute de silence après la mort de la journaliste Camille Lepage, assassinée au cours d'une embuscade en Centrafrique.



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