Si Les Républicains limitent les dégâts aux législatives, comparativement au Parti socialiste, la droite subit une de ses pires défaites sous la 5e République. Ce dimanche 15 juin, dès l’annonce des premiers résultats du second tour, l’heure était déjà, un peu, à la recherche des coupables. Et pour Bernard Accoyer, le secrétaire général de LR et ancien président de l’Assemblée nationale, ils sont tout trouvés. D’après lui, la droite a perdu de nombreux députés à cause du ralliement à Emmanuel Macron des "constructifs" et notamment Edouard Philippe, nommé Premier ministre, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. Il déclare ainsi :
"La situation ne serait pas la même si certains d’entre nous n’avaient pas cédé aux appels gouvernementaux.
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Accoyer : "la situation ne serait pas la même si certains d'entre nous n'avaient pas cédé aux appels gouvernementaux..." 1/2
— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) 18 juin 2017
LR subit donc la stratégie de recomposition politique menée par Emmanuel Macron ainsi que sa campagne présidentielle avec l’échec dès le premier tour de François Fillon. Et l’ancien député d’assurer :
"Nous aurions certainement plusieurs dizaines de députés supplémentaires.
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Accoyer : "... nous aurions certainement plusieurs dizaines de députés supplémentaires. J'appelle solennellement à l'unité". 2/2
— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) 18 juin 2017
"J’appelle solennellement à l’unité", ajoute le patron provisoire de LR, qui sait pertinemment que son parti peut éclater entre "constructifs", prêts à s’inscrire dans la majorité présidentielle, et les tenants d’une ligne à droite toute d’opposition frontale.
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