Bernard Cazeneuve, un ministre au front. Avec la question du traité européen, le ministre délégué aux affaires européennes doit s'activer auprès des parlementaires pour les convaincre du bien fondé de cette ratification.
Mission : éviter de faire revivre au Parti socialiste le traumatisme du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen.
Dans Libération, Bernard Cazeneuve est qualifié de "VRP et pédagogue". Pour un parlementaire, il a un "côté R2D2", le robot de Star Wars, "rond, en pilotage automatique avec un discours un peu mécanique".
Mais "vu l'enjeu, il faut radoter", relativise son entourage dans le quotidien. Le costume est aussi celui du psychanaliste, tranche Pouria Amirshahi, député de la 9e circonscription des Français de l'Étranger. "Parce que la question européenne a été un énorme traumatisme au PS il y a peu".
Le ministre sait son rôle complexe. Il confiait récemment son impression d'être sur un siège éjectable. Le ministre en plaisantait dans Paris Match le 13 septembre : "Mes prédécesseurs sont restés en moyenne cinq mois en place, j’ai encore un mois devant moi …"