Faut-il sortir de Maastricht ? "Il vaut mieux", répond Arnaud Montebourg

Publié à 17h14, le 19 septembre 2012 , Modifié à 17h52, le 19 septembre 2012

Faut-il sortir de Maastricht ? "Il vaut mieux", répond Arnaud Montebourg
Arnaud Montebourg, sortant de l'Elysée (photo MaxPPP)

Le ministre du Redressement productif, interrogé par Le Monde, assure que la France peut se permettre de ne pas respecter certains des critères de Maastricht, et notamment les 3% de déficit.

  1. "Vous sortez de Maastricht, là ..."

    Sur lemonde.fr

    C'est une petite phrase elliptique prononcée dans un entretien qui parle principalement "pétrole" et "nucléaire", passée largement inaperçue. 

    Interrogé par Le Monde, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg assure qu'il "vaut mieux"que la France sorte des critères de Maastricht.

    C'est très court, et volontiers mystérieux, voici l'intégralité de la citation du ministre : 

    Arnaud Montebourg : Si nous ne parvenons pas à créer au sein de l'Union une sorte de Ceca [Communauté du charbon et de l'acier, l'ancêtre de l'UE, NDLR] de l'énergie renouvelable, financée avec de la dette européenne - qui soit hors du décompte maastrichtien -, nous aurons beoin de relancer l'investissement public dans ces secteurs.

    Le Monde : Vous allez creuser un peu plus le déficit budgétaire ? 

    Arnaud Montebourg : Je ne pense pas que ce soit un peu plus de déficit, car ces investissements rapporteront beaucoup en termes de recettes et d'emplois.

    Le Monde : Vous sortez de Maastricht, là ...

    Arnaud Montebourg : Il vaut mieux ...

    Le Figaro, dans son édition du mercredi 19 septembre, revient sur cette sortie, et cite"un influent ministre" qui semble totalement accréditer cette vision. 

    Se montrer plus souple sur les 3%, on ne s'interdit pas d'y penser, mais s'interdit d'en parler ...

    Le Figaro cite encore des confidences de François Hollande lui-même, fin août, dans lesquelles le chef de l'Etat faisait du respect de la règle des 3% de déficit un gage de "crédibilité", plus qu'un objectif réaliste en lui-même :

    Si on commence à dire qu'on n'est pas sûrs de pouvoir tenir les 3%, cela ne nous donne pas beaucoup de crédibilité.

    3%, c'est l'objectif.

    Comme le relevaient Les Décodeurs du Monde.fr, en septembre 2011, Arnaud Montebourg a eu quelques problèmes de mémoireau sujet de son vote sur la ratification du traité de Maastricht, qui inscrit dans la loi l'objectif du respect de 3% de déficit.

    Une chose est sûre, l'ancien candidat à la primaire racontait déjà son opposition au traité de Maastricht : 

    Le traité de Maastricht est obsolète, je ne l'ai pas voté, et je ne le regrette pas. 

Du rab sur le Lab

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