Les attaques à l'égard des médias est un classique de campagne. Et celle à Paris ne déroge pas à la règle. C'est après la lecture de deux articles publiés par Le Monde que Bernard Debré prend la plume. Mais ce n'est pas au journal qu'il s'en prend. C'est à la journaliste, Béatrice Gurrey, qu'il réserve ses flèches.
Le député UMP de Paris, fervent soutien de NKM dans sa course à la mairie de Paris, accuse Béatrice Gurrey sur son blog d'avoir franchi une "ligne jaune" en évoquant l'appartenance à la franc-maçonnerie d'un de ses conseillers politiques les plus proches, Jérôme Peyrat.
Voilà comment Bernard Debré formule son accusation, ce 27 novembre :
Vous avez naturellement le droit de détester l’ensemble de l’équipe de campagne de NKM - on a les haines qu’on peut - mais voilà que vous dénoncez publiquement l’un de ses collaborateurs comme 'franc-maçon'. Quel argument ! Quelle investigation !
Avant de poursuivre, en anticipant les arguments de défense que pourrait adopter la journaliste pour mieux les démonter :
Transparence ? Faudrait-il pour vous satisfaire accoler dans l’organigramme de sa campagne, derrière chaque nom, les qualificatifs : chrétien, musulman, homosexuel, libre-penseur, végétarien ... ?
Droit de savoir ? Le Monde est il prêt à révéler les engagements personnels, politiques, syndicaux, religieux ou philosophiques de ses rédacteurs tant cela risque d’influencer leur éventuelle subjectivité ?
Pour vous faire une idée de ce que Bernard Debré considère comme une "dénonciation", voici le passage incriminé de l'article :
C'est avec Jérôme Peyrat, homme de réseaux, franc-maçon, chargé de mener les négociations avec les partis alliés ou d'organiser les relations avec diverses communautés que NKM fait route de façon quotidienne depuis le plus longtemps.
En plus de l'article cité plus haut, consacré aux plus proches conseillers de NKM, Béatrice Gurrey signait également un long papier racontant "le doute" qui s'instille dans l'équipe de campagne de NKM.
Visiblement, ces deux articles n'ont pas plu au QG de NKM. Le même jour, Jean-Didier Berthault, directeur de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet, accuse le journal de "propagande" :
La liberté de l information s arrête là où commence la propagande @lemondefr@nk_m@nkm_paris — JeanDidier Berthault (@JDBerthault) November 26, 2013