Bernard Debré parle de "censure" à l'égard des commentaires de Candeloro et Monfort aux Jeux olympiques

Publié à 22h01, le 20 février 2014 , Modifié à 11h17, le 17 mars 2014

Bernard Debré parle de "censure" à l'égard des commentaires de Candeloro et Monfort aux Jeux olympiques
(Maxppp)

En plein Jeux olympiques, les commentaires de Nelson Monfort et Philippe Candeloro sur France Télévisions font polémique. Mais le député UMP de Paris Bernard Debré s'alarme de ce qui peut être une "censure", écrit-il dans une note de blog

"Il n’est plus possible en France de ne rien dire", regrette le responsable UMP. Lui, il y voit dans les propos des deux commentateurs, notamment sur la plastique des sportives, de "l'humour", un "humour un peu gaulois". Et si cela est remis en question, c'est de la faute des socialistes : 

Les socialistes et leurs amis bien-pensants veillent. Plus question de parler sans froisser quelqu’un.

Bernard Debré euphémise les commentaires entendus sur France Télévisions et parle "de mots un peu crus", qui seraient transformés en "dérapage sexiste".  Pour lui, le temps est à la "censure" :

Nous sommes dans une ère de censure qui ne dit pas son nom. Il faut peser au trébuchet chaque mot, chaque blague, pour ne heurter personne, comme si tous avaient peur de trop parler, comme si les Français avaient les nerfs à fleur de peau. Nous sommes devenus un pays triste.

Et s'interroge sur la pression de certains "lobbies" :

Est-ce vraiment l’air du temps ou la pression des lobbies masculins, féminins, LGBT, noirs, juifs, blonds, musulmans, ... qui empêche une certaine légèreté parfois peut-être un peu lourde ?

Attention cependant à ce que la parole ne soit pas trop encadrée, à ce que la pensée ne soit pas trop décortiquée.

Il fait un lien avec le dernier ouvrage d'Alain Finkielkraut, poursuivi pour avoir parlé de "Français de souche". "Censure de l’écrit, de la parole, de la pensée, nous allons vers un mauvais rivage", indique le député. 

Dans la journée, Najat Vallaud Belkacem avait fait savoir au Lab qu'elle faisait "confiance aux dirigeants de France Télévisions pour faire respecter ses engagements en matière de lutte contre le sexisme". "Sinon le CSA jouera son rôle", précisait-elle, au sujet de ces commentaires.

Du rab sur le Lab

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