Laurent Wauquiez veut tout bouleverser. Et changer l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. La raison ? L’attentat de Boston.
Pour le député UMP, invité ce mardi 16 avril de France Info, ce qui s’est passé lors du marathon de Boston mérite que la question du terrorisme soit débattue au Palais Bourbon. Et vite, insiste-t-il :
Le terrorisme, c’est le défi de notre siècle. Tout doit être fait.
Je demande, il serait impossible qu’on fasse autrement, qu’il y ait un changement de l’ordre du jour à l’Assemblée nationale.
On s’apprête à discuter, tout à l’heure, d’un projet de loi sur le mode d’élection dans les conseils généraux, à la fin de la semaine est prévue l’ouverture de la discussion sur le mariage et l’adoption par les couples homosexuels.
L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy estime également que "la hiérarchie des priorités n’est pas la bonne". Et d’ajouter :
On ne peut pas, après ce qu’il s’est passé à Boston, ne pas avoir un échange approfondi à l’Assemblée nationale, sur notre sureté nationale, comment on se protège, quelles sont les conséquences à en tirer.
Il faut changer notre travail parlementaire pour se poser et avoir le temps d’une réflexion, au-delà des partis, sur comment on réagit par rapport à cette irruption de la violence.
Fervent opposant au projet de loi Taubira sur le mariage homosexuel, Laurent Wauquiez cherche-t-il un moyen de court-circuiter la deuxième lecture du texte à l’Assemblée nationale ? Est-ce une stratégie d’évitement ?
Le député UMP de Haute-Loire assure que non et que les Français attendent ce débat :
C’est indépendant. Il est évident qu’après ce qui a eu lieu, les Français ont des questions et des inquiétudes.
C’est indispensable que ce débat ait lieu maintenant, sereinement, avec le ministre de l’Intérieur.
BONUS TRACK : "NOUS SOMMES TOUS DES MARATHONIENS"
Invité à savoir comment un élu français réagissait aux explosions de Boston, Laurent Wauquiez a répondu, sur France Info, mettant en avant son expérience de coureur des 42 kilomètres :
On se dit assez simplement qu’on est tous des marathoniens de Boston.
Des marathons, j’en ai couru. Je connais ce sentiment quand on franchit la ligne d’arrivée, après 4h de course, avec ce mélange de soulagement, de libération et de bonheur.
Un marathon, c’est une fête populaire. Un public simple, populaire. Un attentat comme ça, c’est pas anodin. C’est la volonté de semer la mort et la peur dans une fête populaire et de s’attaquer à ce qui est notre mode de vie occidental.