Henri Guaino: "Je préfère, à mon modeste niveau, être Zola"

Publié à 10h29, le 16 avril 2013 , Modifié à 16h02, le 16 avril 2013

Henri Guaino: "Je préfère, à mon modeste niveau, être Zola"
Henri Guaino sur France Inter, le 16 avril (capture d'écran)

VOUS N'AUREZ PAS MA LIBERTE DE PENSER - Le député UMP des Yvelines, Henri Guaino, a recyclé, ce mardi 16 avril, à la toute fin de son échange avec les auditeurs de France Inter, le contenu de l'une de ses interventions à l'Assemblée nationale dans laquelle il fait un parallèle entre la mise en examen de Nicolas Sarkozy et l'affaire Dreyfus, se donnant rien de moins que le rôle d'Emile Zola.

Ainsi qu'il l'avait raconté à l'Assemblée nationale, le 3 avril, Henri Guaino juge ainsi tout aussi infamante l'accusation contre Nicolas Sarkozy que celle contre le capitaine Dreyfus.

Il commence ainsi:

[L'accusation contre Nicolas Sarkozy] est une accusation infamante. 

Elle déshonore [...] un homme, elle déshonore aussi les institutions: cet homme a été président de la République. 

[...] Elle déshonore aussi la justice, parce que quand vous abusez de votre pouvoir de juge, vous déshonorez l'institution que vous êtes censés servir.

Avant de se lancer dans son parallèle historique - regardez, c'est à partir de 12'33 dans la vidéo ci-dessous, si la vidéo ne se lance pas automatiquement :

Vous savez, c'est l'histoire de Zola !

Alors, on n'est pas dans l'affaire Dreyfus, mais quand même ... 

Il ne faut jamais oublier les grandes leçons de notre histoire. 

Et, précisément, le professeur Guaino de se lancer dans sa comparaison:

Le président du Conseil de l'époque, Jules Méline accusait [Zola] d'avoir déshonoré l'armée. 

Mais c'est pas lui qui avait deshonoré l'armée, c'était les juges ! 

Lui, il avait remis en cause la chose jugée.

Il est passé en cour d'assises pour ça, il a dû s'exiler pendant un an. Un an, Zola !

Comme incrédule, Patrick Cohen, l'animateur de la matinale, le relance: "C'est pas ce que vous réclamez pour le juge Gentil, rassurez-moi, Henri Guaino ?" 

Pas désarçonné un instant, Guaino embraye:

Non mais ça, c'est plutôt pour moi.

C'est Zola qui était accusé, pas les juges. 

Les juges, ils ont finalement pas eu de comptes à rendre à cette époque. 

Je préfère, à mon modeste niveau, être Zola que être le président du tribunal militaire [...] qui a jugé Dreyfus ou de la cour d'assises qui a condamné Zola. 

Avant de reprendre son petit laïus sur les leçons de l'histoire ...:

Les grandes leçons de notre histoire, elles servent à tout le monde, il ne faut pas les oublier.

Du rab sur le Lab

PlusPlus