Bruno Le Maire sera candidat à la présidence de l'UMP si ...

Publié à 09h33, le 21 juin 2012 , Modifié à 10h07, le 21 juin 2012

Bruno Le Maire sera candidat à la présidence de l'UMP si ...
Bruno Le Maire sur BFMTV le 21 juin 2012 (Capture d'écran)

Jamais mieux servi que par soi-même. Bruno Le Maire, tête pensante du projet UMP pour la présidentielle de 2012, pourrait bien défendre lui-même ses idées "si personne ne veut aller aussi loin" que lui.

Invité de BFMTV ce 21 juin, Bruno Le Maire a expliqué qu'il était en train d'établir des "propositions concrètes" pour une "doctrine de la droite républicaine" en vue du congrès de l'UMP à l'automne. Et si les candidats déclarés à la présidence du parti n'en veulent pas, il se jettera à l'eau.

  1. Prenez mes idées sinon je me présente

    Sur www.bfmtv.com

    D’ici la fin du mois de septembre je ferai des propositions plus concrètes, plus structurées, sur tous les sujets qui iront des institutions jusqu’à l’Europe en passant par la compétitivité des entreprises et la formation des jeunes. Une doctrine pour la droite républicaine aujourd’hui et je la mettrai sur la table pour discussions.

    Ensuite je verrai parmi les grands candidats qui sont déjà plus ou moins déclarés – Jean-François Copé, François Fillon, Alain Juppé – qui est prêt à reprendre ces idées.

    Si je vois que personne ne veut aller aussi loin, dans ce cas je porterai les idées moi même.

    Bruno Le Maire, en charge du projet présidentiel de l'UMP porté par Nicolas Sarkozy en 2012, pourrait bien défendre lui-même ses idées cette fois-ci. Penseur plutôt que porteur de projet, l'ancien ministre de l'Agriculture a déjà fait part de ses ambitions avant les élections législatives. Le 3 juin, dans Radio France Politique, il avançait prudemment ses pions:

    Je suis porteur d'une ligne d'audace et de vérité. C'est exactement la ligne que je défendrai au prochain congrès.

    Je ne dis pas que je le ferai comme candidat mais jusqu'au jour du vote, je m'assurerai que cette ligne sera tenue.

    Sur BFMTV ce 21 juin, il a également réaffirmé sa position à l'égard du Front national:

    Nos valeurs ne sont pas celles du FN, il faut clarifier les choses une bonne fois pour toutes. Je l'ai dis dans l'entre-deux-tours: nous ne pouvons pas rester dans l'ambiguïté.

    Bruno Le Maire explique qu'il s'est plié à la stratégie du "ni-ni" [n'appeler à voter ni pour le PS ni pour le FN au second tour] car c'était la décision "collective" du bureau de l'UMP. Sur le "long-terme", le député de l'Eure estime que cette position n'est pas acceptable.

Du rab sur le Lab

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