LECON DE JOURNALISME - Il se refuse au name-dropping. Et ne prononce aucun nom. Ni celui de Laurent Fabius, ni celui de Libération, ni celui de Mediapart. Mais ses critiques de la presse et notamment du quotidien sont limpides.
Invité des 4 Vérités, sur France 2, lundi 8 avril, Bruno Le Roux s’est emporté contre les vraies-fausses révélations de Libération concernant Laurent Fabius.
Quelle est cette hypothèse ? J’ai du mal à comprendre.
Quand on lit la presse ce matin, on peut s’attendre à des révélations, et elles seraient regrettables. Mais là, il n’y a pas de révélations.
Il y a juste le fait qu’un journal enquêterait et que le ministre dément, ce n’est pas de l’information.
Et le patron des députés socialistes de déplorer ce qu’il estime être "un emballement médiatique", craignant que ces affaires n’entrainent une généralisation néfaste à la classe politique.
Car "ce n’est pas la réalité", assène-t-il :
Je pense qu’il y a un emballement. Et je pense que personne n’a un intérêt à laisser penser qu’il y a dans l’affaire Cahuzac quelque chose que l’on retrouverait absolument partout ou que l’on pourrait décliner à l’infini.
Ce n’est pas la réalité. Ce n’est pas le quotidien de notre République. Personne n’a intérêt à précipiter une information qui sera démentie par la suite.
Et puisqu’il concède ne pas espérer de nouvelles révélations, il assure, avec conviction :
Je ne les crains pas.