La PMA attendra. Et cela ne plait pas du tout à Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Jusqu'à ce dimanche 3 février, on pensait que la question de la procréation médicalement assistée serait traitée dans la loi sur la famille de mars.
Mais ce dimanche, le Premier ministre a officiellement remis en cause ce calendrier, disant vouloir attendre avant tout l'avis du comité national d'éthique.
D'où une sortie, quelques minutes plus tard, de Bruno Le Roux, en première ligne sur le dossier, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
"Je tire des déclarations que j'entends, une première certitude, il y aura une loi sur la PMA qui viendra devant notre assemblée dans des délais brefs" commence par déclarer le député de la première circonscription de Seine-Saint-Denis.
Puis le patron du groupe majoritaire s'est fait menaçant pour le gouvernement :
Si la loi sur la famille devait arriver demain sans qu'il y ait ce texte sur la PMAà l'intérieur, à ce moment là, le groupe prendrait ses responsabilités pour faire en sorte que la chose puisse être discutée ici.
Après une suspension de séance, Alain Vidalies, ministre délégué aux relations avec le parlement prend la parole pour préciser les intentions du gouvernement.
Plus question de dissocier PMA et loi famille comme envisagé à peine quelques minutes plus tôt : c'est l'ensemble de la loi sur la famille, PMA comprise, qui semble repoussée.
Avec l’accord du Premier ministre, je précise qu’il y aura une seule loi sur l’ensemble des questions portant sur la famille, que cette loi comprendra la proposition du gouvernement sur la PMA, que le débat n’interviendra qu’après la connaissance de l’avis du conseil national d’éthique et donc avant la fin de l’année.