Bruno Le Roux ne se représente pas aux législatives

Publié à 06h48, le 10 mai 2017 , Modifié à 07h04, le 10 mai 2017

Bruno Le Roux ne se représente pas aux législatives
Bruno Le Roux © AFP

LA CHUTE - Le 6 décembre 2016, Bruno Le Roux, député socialiste depuis 1997, était nommé ministre de l'Intérieur en remplacement de Bernard Cazeneuve, lui-même parti à Matignon pour prendre la succession d'un Manuel Valls désormais candidat à la primaire de la Belle alliance populaire. Un peu plus de trois mois plus tard, on apprenait cependant que l'ex-patron des députés socialistes avait embauché ses deux filles dès l'âge de 15 ans comme assistantes parlementaires. Le lendemain, 21 mars, il était démissionné de la place Beauvau devant la polémique. Et mardi 9 mai, la décision est officiellement prise : il ne sera pas candidat à sa réélection aux législatives en Seine-Saint-Denis au mois de juin.

Ce retrait a été "voté ce mardi après-midi par le bureau national du PS" et "entériné le soir-même lors de l’assemblée de 180 militants socialistes de la 1re circonscription (Saint-Ouen, Saint-Denis sud, Ile-Saint-Denis, Epinay), réunis à Saint-Ouen", écrit Le Parisien ce mercredi. 20 ans après son entrée à l'Assemblée nationale et quatre mandats plus tard, c'est donc ce qui ressemble fort à la fin de la carrière de parlementaire de Bruno Le Roux.

C'est Yannick Trigance, qui avait pris sa suite au palais Bourbon au moment de son entrée au gouvernement, qui portera les couleurs du PS aux législatives et en duo avec Karim Bouamrane. "C’est Bruno qui a pris cette décision, pour des raisons personnelles, pour protéger son entourage. Tout a été arrêté en concertation avec lui", explique Yannick Trigance au Parisien, lui qui à 54 ans est aussi ancien enseignant, conseiller régional et élu d’opposition à Épinay.

Il aura face à lui Éric Coquerel, porte-parole de France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, Frédéric Durand pour le Parti Communiste et ses alliés, mais aussi Bally Bagayoko (Front de gauche). "À droite, Marina Venturini (LR) doit compter avec la candidature dissidente de Lorenzo de la Rochefoucauld. Enfin, Gérard Levental portera les couleurs du Front national", précise encore Le Parisien.

À noter qu'au premier tour de la présidentielle, dimanche 23 avril, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête sur le département de Seine-Saint-Denis avec 34,02% devant Emmanuel Macron (24,04% et 78,81% au second tour face à Marine Le Pen). Le candidat socialiste Benoît Hamon n'était arrivé qu'en cinquième position avec un peu plus de 8% des voix... ce qui n'est peut-être pas étranger à la décision de Bruno Le Roux.

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