Budget 2013 : Laurence Parisot martèle son inquiétude sur tous les tons

Publié à 11h25, le 18 septembre 2012 , Modifié à 12h07, le 18 septembre 2012

Budget 2013 : Laurence Parisot martèle son inquiétude sur tous les tons
Laurence Parisot, le 30 aôut 2012, à Jouy-en-Josas, avec Pierre Moscovici, ministre de l'Économie. (MaxPPP)

PLF et PLFSS – "Tout à fait inquiétant", "tout à fait préoccupant", "nous regardons ce qui est envisagé avec effroi". Laurence Parisot, la présidente du Medef, ne goûte pas du tout les premières orientations du budget 2013.

  1. "Nous regardons ce qui est envisagé avec effroi"

    Sur rtl.fr

    Invitée mardi 18 septembre de RTL , Laurence Parisot s'est montrée très  réservée concernant les premières informations sur le budget 2013. 

    François Hollande a confirmé le 9 septembre l'objectif de réduction des dépenses de 10 milliards d'euros et annoncé 20 milliards d'euros d'impôts supplémentaires répartis à égalité entre ménages et entreprises en 2013.

    Le projet de loi de finances pour 2013 sera présenté le 28 septembre en conseil des ministres. 

    La présidente du Medef est déjà sceptique : 

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    Ce que nous savons du budget 2013 pour le moment est tout à fait inquiétant. 

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    Laurence Parisot voit cependant "une bonne nouvelle". Celle du "maintien" de l'objectif d'un déficit budgétaire réduit à 3% du produit intérieur brut fin 2013.  

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    Mais la question, c'est comment atteindre ces moins 3%?

    Or, ce qui semble se dessiner, est tout à fait préoccupant puisqu'il y aurait deux fois plus d'augmentation d'impôts que de baisse de dépense publique. 

    Nous pensons qu'il faudrait faire l'inverse.

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    Deuxième salve, quelques minutes plus tard, lors de sa conférence de presse mensuelle. La patronne des patrons déclare :

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    Nous regardons ce qui est envisagé avec effroi.

    Nous estimons qu'en agissant ainsi, le gouvernement prend le risque de créer un choc de non compétitivité.

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    Une référence à la promesse du premier ministre Jean-Marc Ayrault de créer "un vrai choc de compétitivité " avant la fin de l'année.

    Selon elle, le gouvernement ne s'attaque "toujours pas au coeur du problème", c'est-à-dire à "la réduction des dépenses publiques".

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    Il est difficile d'imaginer que ce choc de compétitivité puisse réellement se réaliser si auparavant les engagements budgétaires votés créent absolument le contraire, voire engagent le pays vers un ralentissement sévère.

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