SOUTIEN - Bruno Le Roux, président du groupe socialiste prend la défense de François Rebsamen, son homologue du Sénat, qui refuse d’abandonner ses multiples mandats comme le lui a demandé Martine Aubry, dans une interview au Bien Public, publié le 18 septembre.
Il explique qu'élu en 2008, François Rebsamen n'avait alors pas pris d'engagement sur le non-cumul. Et rappele que le sénateur-mairie de Dijon entend se conformer à la loi, une fois celle-ci votée.
Le Roux défend l'argumentaire de Rebsamen sur le cumul des mandats
Sur bienpublic.com
Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, vole au secours de son homologue de la Chambre haute, François Rebsamen, sur le cumul des mandats, dans une interview au Bien Public, publiée le 18 septembre 2012.
François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, avait défendu fermement la possibilité pour les sénateurs de conserver plusieurs mandats, le 28 août, sur RMC ; quelques heures plus tard, Martine Aubry, alors première secrétaire du PS enverra une missive de recadrage rappellant la règle du parti.
Martine Aubry partie, Bruno Le Roux s'octroie une marge de manoeuvre pour défendre l'argument principal de François Rebsamen : élu en 2008, il ne s'est pas engagé à l'époque sur le non-cumul. Renoncer à l'un de ses mandats serait trahir ses électeurs.
Ce qui donne dans l'interview de Le Roux :
Au moment de son élection, [François Rebsamen] n’avait pas pris d’engagement de démissionner de la mairie de Dijon et pour lui, c’est une question de respect des électeurs.
Je partage totalement son point de vue.
L'argumentaire de François Rebsamen comporte un autre élément : les différences entre députés et sénateurs. Pour François Rebsamen, ces derniers étant élus par des élus, ils représentent les collectivités territoriales ce qui justifie la possibilité de pouvoir cumuler.
Au Bien Public, Bruno Le Roux évoque alors une "réflexion" sur le rôle des deux chambres :
[...] Il faudra une réflexion sur ce que sont aujourd’hui l’Assemblée nationale et le Sénat, et sur le rôle que ces deux chambres devront avoir demain.
Mais si une réflexion est envisageable, d'après ses déclarations au Monde.fr, dans une interview publiée le 18 septembre, la conclusion semble tout trouvée :
Je veux bien discuter de la spécificité sénatoriale mais j'aurai du mal à me laisser convaincre qu'il faille un traitement différent entre les députés et les sénateurs.