S'ils ne votent pas le budget 2016, ils pourraient dire au revoir à leurs circonscriptions aux prochaines législatives. C'est le message de Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée, aux frondeurs socialistes. Une menace formulée auprès de LCP et Public Sénat, vendredi 9 octobre.
Sur le plateau de l'émission des chaînes parlementaires, Bruno Le Roux a d'abord affirmé : "J'ai dit aux frondeurs depuis plusieurs mois que j'étais prêt à toute discussion avec eux, mais qu'ils n'empêcheraient jamais aucun texte de passer, qu'ils ne pourraient pas se mettre en travers de la majorité." Le projet de loi de finances pour 2016, examiné à partir de mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée, "sera voté", a-t-il encore assuré, avant donc de passer aux menaces.
Interrogé sur l'éventualité d'empêcher des députés socialistes frondeurs d'être investis par le parti aux législatives de 2017, le député de Seine-Saint-Denis a expliqué :
"Je souhaite toujours réunir mais à l'évidence, si un certain nombre de députés ne votaient pas le budget, à un an et demi des élections,cette question pourrait se poser. [...] Il y a peut-être un certain nombre d'endroits où elle peut se poser déjà par la réaction des militants.
"
Et d'ajouter que cette discussion "sera réglée par le parti", qui décide des investitures. Proche et indéfectible soutien de François Hollande, le patron du groupe menace donc de faire du lobbying auprès des instances de Soflérino contre les réfractaires.
Mis en cause par une partie des députés PS pour une forme de brutalité envers ses troupes turbulentes, Bruno Le Roux semble donc toujours autant disposé à jouer la carte de la fermeté. Et l'ambiance est toujours aussi bonne au groupe socialiste à l'Assemblée...
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