Il semblerait que Dominique Reynié ait frisé la correctionnelle. Celui qui a visiblement toujours autant *d'amis* au sein même de son parti serait en effet passé tout près d'être remercié par Nicolas Sarkozy, à en croire le sénateur LR Jean-Pierre Grand.
Tête de liste pour les régionales en Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées, Dominique Reynié en a froissé quelques uns en désignant lui-même les candidats pour les 13 listes d'union avec le centre dans la région, sans l'aval de la commission nationale d'investiture (CNI), comme l'explique Le Parisien samedi 10 octobre. D'après le quotidien, le président de LR l'aurait "sérieusement recadré" jeudi 8 octobre au soir, lors de sa venue à Béziers pour soutenir le candidat. Et ce dernier ne devrait son salut qu'au barouf autour de Nadine Morano et de ses propos sur la "race blanche", d'après Jean-Pierre Grand.
Le sénateur de l'Hérault explique ainsi au Parisien :
"S'il n'y avait pas eu l'affaire Morano, Sarkozy l'aurait sans doute viré. Mais là, il ne pouvait pas rajouter du désordre au désordre.
"
Une affirmation à prendre avec une certaine distance, puisque Jean-Pierre Grand n'a jamais caché son opposition à la candidature de Dominique Reynié et qu'il a rejoint la liste de Philippe Saurel, maire divers-gauche de Montpellier, pour l'échéance de décembre.
Au final, la CNI a imposé de nouveaux noms à Dominique Reynié et les listes n'ont donc pas encore été validées. La campagne du politologue, qui vient tout juste de prenre sa carte chez Les Républicains, est en tout cas toujours aussi compliquée. Critiqué depuis des mois par les siens, il fait tout ce qu'il peut pour tenter de faire taire ses opposants.
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