VISIBILITÉ - Dominique Reynié est candidat LR aux régionales en Languedoc-Roussillon- Midi-Pyrénées. Et dans cette région, beaucoup de titres de presse appartiennent à Jean-Michel Baylet, président du PRG et allié du PS. Une omniprésence médiatique qui semblait ravir Jean-Christophe Cambadélis en août dernier. Un peu moins Dominique Reynié.
Comme le révèle l'Express le 7 octobre, l'ancien politologue a décidé de créer son propre baromètre pour veiller au bon traitement médiatique de la campagne où il affronte notamment Carole Delga, la candidate du PS. Et le candidat de prendre pour exemple un meeting qu'il a organisé avec "plus de 600 personnes" sans aucune reprise dans la presse régionale :
"En septembre, j'ai fait un meeting avec 600 personnes à Quint-Fonsegrives (Haute-Garonne) : il n'y a pas eu une seule ligne dans la Dépêche du Midi. Je suis dans un système qui n'est pas démocratique.
"
En juin dernier, le groupe La Dépêche (appartenant à Jean-Michel Baylet) a officiellement pris le contrôle des Journaux du Midi. Jean-Michel Baylet se retrouve ainsi à la tête d'un empire de presse composé de six quotidiens (La Dépêche du Midi, Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne, La Nouvelle République des Pyrénées, Midi Libre, L'Indépendant et Centre-Presse) et du bihebdomadaire spécialisé rugby Midi Olympique.
Un membre du gouvernement expliquait récemment au Lab que la situation de Jean-Michel Baylet arrangeait bien évidemment l’exécutif :
"Pour nous, c'est plus utile d'avoir Baylet patron de presse que ministre.
"
Une référence à la volonté non-cachée de l'ancien sénateur de devenir ministre de la Défense.
Dominique Reynié, en manque de visibilité médiatique selon ses dires, teste ainsi de nouvelles formules pour se faire voir. En septembre, le candidat décidait de ... sauter en parachute pour répondre aux accusations de parachutage et montrer à quel point il connaît sa région.
[BONUS TRACK] Tiens bon Jean-Marie
La crise traversée par le Front national semblait arranger le candidat LR. À tel point que Dominique Reynié soutenait presque la rebellion de Jean-Marie Le Pen contre sa fille, avec quelques arrières pensées politiques. En meeting à Béziers le 8 octobre, il aurait déclare, selon un journaliste du Figaro :
"À plusieurs reprises, je me suis dit 'Allez l'ancien, tiens bon, lâche pas'.
"
Dominique Reynié à propos du conflit chez les Le Pen : "A plusieurs reprises je me suis dit “allez l'ancien, tiens bon, lâche pas”" #Béziers
— Jean-Baptiste Garat (@Figarat) October 8, 2015
Dans cette région, le candidat FN sera Louis Aliot qui avait eu bien du mal à se positionner quant à l'exclusion du fondateur du parti, au point de voter contre celle-ci.
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