Facebook, au rapport ! Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg, les deux ministres de Bercy en charge de l'économie numérique, n'ont pas attendu la morale de l'épisode du vrai-faux bug-hallucination collective autour de la diffusion de messages privés en "public" pour communiquer - lire, sur le fond de l'affaire, l'article récapitulatif de 20minutes.fr , très complet.
Dans la nuit, un peu après deux heures du matin, les deux ministres ont diffusé un communiqué très offensif, excluant fermement l'hypothèse de l'hallucination collective, et sommant Facebook "de s'expliquer [...] auprès de la CNIL".
On y lit ainsi deux hypothèses, et uniquement celles-ci:
"Les ministres souhaitent que des explications claires et transparentes soient apportées sans délais à nos concitoyens. Ils souhaitent connaître la nature exacte du problème : s'agit-il d'une modification impromptue de la présentation des données qui a désarçonné les utilisateurs ? ou y a-t-il eu rupture de confidentialité à travers la publication de messages privés ?"
Voici le communiqué dans son intégralité:
Dans les deux cas évoqués, donc, les ministres postulent une action de Facebook - qui, de son côté, assure qu'il n'en n'est rien.
Fleur Pellerin, invitée d'iTélé ce mardi 25 septembre, va plus loin.
D'accord, l'incertitude règne, concède la ministre ... :
"Aujourd'hui, ce qui est certain, c'est que nous n'avons absolument aucune certitude, ce qui est très inquiétant. La direction de Facebook est incapable de nous fournir la moindre explication sur ce qu'il s'est produit hier soir, ou hier en fin d'après-midi."
Mais Fleur Pellerin l'assure: condamner Facebook, est aujourd'hui "envisageable".
A la question : "est-ce que l'on peut donner des amendes, à Facebook, si le bug est confirmé ?", la ministre répond :
"Je pense que ça pourrait être envisageable, oui."
Et conseille même, à demi-mots, la disparition de Facebook ... :
"Par précaution, il n'est pas inutile, si on a un petit doute, de suspendre son compte."