Borloo étale ses muscles face à Bayrou

Publié à 09h49, le 25 septembre 2012 , Modifié à 09h49, le 25 septembre 2012

Borloo étale ses muscles face à Bayrou
Jean-Louis Borloo, mardi 25 septembre, sur France 2. (Capture d'écran)

OK, ON PARLE, MAIS C’EST MOI QUI FIXE LES REGLES - Le MoDem de François Bayrou a-t-il sa place à l’Union des démocrates et indépendants de Jean-Louis Borloo ? Le maire de Valenciennes ne ferme pas la porte, mardi 25 septembre sur France 2, mais ne semble pas prêt d’accueillir le patron du MoDem à bras ouverts.

 

  1. "Le MoDem confond indépendance et isolement"

    "Olivier Henno, qui animait les maires du MoDem, ça y est il est chez nous. Dorénavant, la ligne politique est claire."

    Tel un trophée, Jean-Louis Borloo s’est enorgueilli, mardi matin sur France 2, d’avoir récupérer à l’UDI un membre clé du parti de François Bayrou.

    Le 23 septembre, réagissant à la création de l’UDI, l’ancien candidat malheureux aux présidentielles de 2002, 2007 et 2012 avait tendu la main à Jean-Louis Borloo

    Mais l’une des conditions avancée par Bayrou –"la ligne politique, nous la définirons ensemble"- est balayée d’un revers de répartie par les dirigeants de l’UDI.

    Dimanche, Laurent Hénart, secrétaire général de l'UDI, réagissait à cette main tendue de François Bayrou en reconnaissant "un vrai geste d'ouverture" mais en rappelant que l'UDI avait "une ligne politique claire qui était de s'allier à la droite et pas au cartel des gauches". 

    Un positionnement fermement confirmé par Jean-Louis Borloo mardi :

    "L’UDI, c’est fait", répond ainsi Borloo. "La machine est lancée. C’est un parti indépendant avec une ligne politique claire : ce n’est pas une coalition avec les gauches, c’est une coalition du centre avec la droite républicaine. Tout membre du Modem qui est sur cette ligne politique claire peut venir."

    Et l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy de rappeler que "toutes les familles de l’UDI ont été réunies le 18 septembre", sans le MoDem. Puis, de moquer la stratégie du Mouvement démocrate, qui, depuis sa création, aurait affaibli la famille centriste. 

    "Cette famille politique, il y a 20 ans, était la première force politique territoriale de notre pays. Puis, pour des raisons d’errements stratégiques, certains sont allés à l’UMP sans peser, d’autres sont restés dans des structures indépendantes qui se chamaillaient, certains sont allés au MoDem, qui confond indépendance et isolement. Tout ca s’est détruit."

    Jean-Louis Borloo veut désormais la reconstruire. Avec ou sans François Bayrou.

     

Du rab sur le Lab

PlusPlus