Il est de retour. Le dossier Bygmalion a pris une nouvelle tournure depuis les révélations de l'Obs, le 23 septembre, sur l'audition de Nicolas Sarkozy face aux juges. Celle-ci s'est déroulée le 4 septembre dernier et l'ancien président de la République aurait largement chargé Jean-François Copé, président de l'UMP au moment des faits.
Pas de quoi plaire au maire de Meaux, qui, selon des informations de l'Obs et de Libération , aurait remis en cause ces révélations affirmant "ne pas croire" que Nicolas Sarkozy ait pu le charger face aux juges. A des proches à l'Assemblée, il dit :
"Je ne veux pas croire que Nicolas Sarkozy ait pu me mettre en cause. C'est factuellement et totalement faux. Je ne peux croire qu'il soit capable de tant d'inélégance.
"
Pour rappel, la société Bygmalion, gérée par des proches du député-maire de Meaux, est accusée d'avoir surfacturé certaines prestations pendant la campagne du président sortant en 2012 avec un système de fausses factures. Mais ça Nicolas Sarkozy ne le savait pas selon ses dires. Toujours selon l'Obs, il aurait rejeté la faute sur ses équipes et Jean-François Copé en disant :
"J'étais préoccupé [par le fait] de gagner les élections. Quant à la maîtrise des coûts, elle relevait de la responsabilité de mon équipe. [...] J'ignorais que Jean-François Copé était tenu informé de mon compte de campagne par Jérôme Lavrilleux. Il ne m'en a en tout cas jamais parlé. Mais j'observe qu'il en parlait à Jean-François Copé.
"
Une attaque pleine de sous-entendus complétée par cette phrase :
"Partout où il est passé Jean-François Copé, il a pris Bygmalion.
"
Pas de nature à pacifier des relations un peu compliquées entre les deux anciens présidents de l'UMP (puisque celle-ci a été remplacée depuis par Les Républicains). Récemment Jean-François Copé a largement pris ses distances avec le mouvement Les Républicains et les médias. Sans pour autant s'interdire l'idée d'un petit come-back pour 2016. Il s'est même autorisé à critiquer ouvertement l'attitude de l'ancien président de la République pendant la crise des réfugiés.