Ca y est, Harlem Désir a trouvé une nouvelle dircom’ pour le Parti socialiste : Florence Bonetti

Publié à 16h33, le 13 août 2013 , Modifié à 20h17, le 13 août 2013

Ca y est, Harlem Désir a trouvé une nouvelle dircom’ pour le Parti socialiste : Florence Bonetti
Florence Bonetti, nouvelle directrice de la com' du PS, dans une vidéo postée sur Dailymotion, en 2009 (capture d'écran)

INFO LAB - Le poste était vacant depuis mai 2012, et la vague de migrations de la rue de Solférino vers les cabinets ministériels : Harlem Désir a trouvé sa nouvelle directrice de la communication, en la personne de Florence Bonetti, selon les informations recueillies par le Lab auprès de plusieurs cadres du PS.

Selon la fiche de poste détaillée de la nouvelle dircom’, qui avait été publiée sur un site internet de recherche d’emploi et auquel le Lab avait consacré un article en mars 2013, sa tâche sera conséquente : elle dirigera trois services– service de presse, service web, service print – soit une équipe de 30 personnes, et sera priée "d’accompagner la direction politique dans les choix stratégiques en matière de communication". 

Surtout, dans un contexte où Harlem Désir est régulièrement critiqué pour son manque d’aspérité et de consistance, sa tâche sera de parvenir à faire exister les positions du PS et de son Premier secrétaire, qui peinent à émerger.

Florence Bonetti avait été recrutée au "secrétariat général du débat sur la transition énergétique" du ministère de l’Ecologie, à l’époque où celui-ci était dirigé par Delphine Batho. Elle est, selon son CV disponible sur le réseau professionnel Viadeo, passée par de nombreuses agences de communication depuis près de vingt ans - Publicis, DDB, Les Ateliers corporate.

Sur son blog, elle raconte avoir notamment conduit, pour Publics, des dossiers tels que "la Réforme des Retraites, l’OPA d’Alcan/Péchiney, l’OPA de Sanofi/Aventis".

Détails amusants :

En 2010, Florence Bonetti avait manifestement eu envie de créer sa page Wikipédia, pour booster sa notoriété en ligne. Visiblement, elle s’y était assez mal pris : l’article, créé dix minutes après son inscription, sous son nom, sur le site, avait été rejeté pour manque de neutralité

Un utilisateur de wikipédia commentait alors : 

Un article sur "Florence Bonetti", créé par "Fbonetti" 10 minutes après son inscription ? Ca fait un peu gros, non ?

Autre anecdote : trois jours avant le premier tour de l’élection présidentielle 2012, le 19 avril 2012, la communicante se fendait, sur son blog, d’un billet d’analyse de la campagne présidentielle. Son verdict était sévère … pour tous les candidats, y compris François Hollande : 

Voilà ce qu’elle écrivait :

Nos candidats ne sont pas là où on souhaiterait qu’ils soient (…).

Ils n’ont pas développé, argumenté, …ils ont réagi aux discours, annonces des uns et des autres mais n’ont pas gardé le cap de leur slogan, qui est la traduction de leur vision.

Celle qui, quelques années plus tôt, se faisait éjecter de Wikipédia commentait alors : 

Comme quoi lorsque l’on ne comprend pas ce qu’Internet à bouleversé, on se prend les pieds dans le tapis et on oublie de nourrir de contenu notre positionnement, notre vision (...)

C’est fini le temps où l’on pouvait dire que les français avaient la mémoire courte. Maintenant, il y a le web.  

La preuve.
 
 
Antoine Bayet, avec Paul Larrouturou

Du rab sur le Lab

PlusPlus