"Cabinet noir" : Gérard Larcher prend ses distances avec les accusations de François Fillon

Publié à 11h16, le 28 mars 2017 , Modifié à 12h13, le 28 mars 2017

"Cabinet noir" : Gérard Larcher prend ses distances avec les accusations de François Fillon
© AFP PATRICK KOVARIK

Les faits, rien que les faits. Ce mardi 28 mars, Gérard Larcher a pris ses distances avec les accusations de François Fillon sur un supposé "cabinet noir" à l’Elysée qui alimenterait les affaires contre lui. Le candidat Les Républicains à la présidentielle avait attaqué François Hollande jeudi 23 mars lors de l’Emission politique, sur France 2, se basant sur le livre de trois journalistes dont deux du Canard enchaînéBienvenue place Beauvau. Invité de franceinfo:le président LR du Sénat s’est retranché derrière "les faits". Il a déclaré :

 

 

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Je n’ai aucun élément qui me permette de vérifier cette information (l’existence d’un éventuel ‘cabinet noir’, ndlr). C’est vrai que j’ai des questions et depuis longtemps. La présomption d’innocence foulée au pied, le secret de l’instruction avec d’ailleurs des morceaux choisis, la rapidité de l’intervention des Parquets… mais ça ne fait pas un cabinet noir. Je ne sais pas si les faits évoqués sont exacts, je parle de vos confrères journalistes, mais ils appellent à l’évidence une enquête. Voilà pourquoi je partage cette demande (des six élus LR qui ont saisi  la justice, ndlr).

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Alors que le journaliste observe que Gérard Larcher refuse d’attaquer le chef de l’Etat, contrairement à François Fillon, l’un des principaux ténors de la droite a répondu :

 

 

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Vous savez, de par mes origines, je ne crois qu’aux faits. Et je n’ai pas aujourd’hui d’éléments qui me permettent de vérifier cette information. C’est mon côté Thomas (l'apôtre Thomas, ndlr).

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Filloniste historique, Gérard Larcher s’est éloigné de François Fillon. Il n’a ainsi pas participé à la manifestation en faveur du candidat au Trocadéro, le 5 mars. Deux jours plus tard, il disait assumer  "la distance" prise avec l’ancien Premier ministre. Il confirmait alors avoir conseillé à François Fillon d’arrêter sa campagne, "les yeux dans les yeux".

Gérard Larcher fait désormais campagne, sans enthousiasme, pour défendre le projet porté par le candidat. "François Fillon a fait un choix (de rester candidat), je l'accompagne dans sa campagne en gardant ma propre liberté. Je n'ai jamais été quelqu'un d'aligné", a-t-il précisé sur franceinfo: ce mardi. Ou comment faire le service minimum.

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