Décidément, la grande famille socialiste se dissout aussi vite qu’un sucre dans le café du matin. Déjà divisée en son sein, elle l’est encore plus entre ceux qui ont franchi le Rubicon pour soutenir Emmanuel Macron plutôt que de soutenir le vainqueur de la primaire socialiste, Benoît Hamon. Au point que la députée Karine Berger accuse Jean-Christophe Cambadélis de conduire le parti "au suicide collectif" . Ambiance.
Député PS durant quasiment tout le quinquennat, le macroniste Christophe Castaner s’est mis en congé du Parti socialiste début mars pour s’investir uniquement à En Marche. Et la rue de Solférino semble loin de celui qui a mené la bataille des régionales en PACA. Lors d’un débat avec le porte-parole de Benoît Hamon, Jérôme Guedj, lundi 27 mars sur BFM TV, le député des Alpes de Haute-Provence a affirmé qu’il rentrera dans l’opposition si Benoît Hamon est élu "sur son projet" :
"La condition est simple : si Benoît Hamon est élu sur son projet politique, je ne me retrouverai pas et je serai dans l’opposition.
"
Pour autant, l’ex-élu socialiste assure qu’il y a "beaucoup de points dans lesquels (il) se retrouve" dans le programme du candidat socialiste à la présidentielle. Mais ils ne semblent pas suffisants pour compenser "les points de désaccord", dit-il, frustré d’avoir "vécu cinq années avec cette opposition entre gauche qui gère et gauche qui rêve".