Cambadélis compare Nicolas Sarkozy, qui refuse de prononcer son nom, à "un enfant de deux ou trois ans"

Publié à 12h31, le 07 juin 2015 , Modifié à 12h38, le 07 juin 2015

Cambadélis compare Nicolas Sarkozy, qui refuse de prononcer son nom, à "un enfant de deux ou trois ans"
© JEAN PIERRE MULLER / AFP

Quoi de mieux pour souder la famille socialiste que pointer du doigt et du discours un adversaire commun ? En l’occurrence, Nicolas Sarkozy. Alors qu’en apparence le Parti socialiste s’est montré rassemblé au congrès de Poitiers, ce week-end du 7 juin, des divergences de fond ont opposé, une fois encore, légitimistes et frondeurs.

Mais Jean-Christophe Cambadélis, comme Manuel Valls avant lui – "Nicolas Sarkozy est un problème pour le pays" - a trouvé de quoi cimenter ses camarades en leur offrant une cause commune : se battre contre "le bloc réactionnaire" représenté par Marine Le Pen et par Nicolas Sarkozy qui a lancé, dixit "Camba", "une OPA sur le FN".

Dans son discours de clôture du congrès du PS, à Poitiers, ce dimanche 7 juin, le Premier secrétaire du PS a également répondu au président de Les Républicains, qui, dans un gimmick, refuse de citer nommément "Cambadélis" . "Il refuse de dire mon nom, mon statut, c’est un comportement puéril", lance le patron de Solférino à la tribune du Parc des Expositions de Poitiers.

Et de poursuivre sa saillie contre l’ancien chef de l’Etat, le comparant à un enfant en bas âge :

"

C’est comparable à l’apprentissage d’un enfant de deux ou trois ans qui, quand il se cache derrière ses mains, se croit invisible. Ce qui est attendrissant chez un enfant de cet âge est pathétique chez un adulte. L’attachement à la toute-puissance infantile relève, à la maturité, d’un déni de réalité.

"

"Quand le passé s’appelle Sarkozy, c’est un passif", renchérit encore, véhément, le nouveau boss, légitimé par les militants, du PS dans une référence à une célèbre formule mitterrandienne .

[BONUS TRACK] "Fouquet’s, Rolex et Karscher"

Dans sa diatribe anti-Nicolas Sarkozy, Jean-Christophe Cambadélis s’est fendu d’une petite formule assassine que ne renierait pas le spécialiste ès petites phrases Guillaume Bachelay :

"

La devise de la France, c’est liberté, égalité, fraternité. La devise, ce n’est pas Fouquet’s, Rolex et Kärcher.

"

Du rab sur le Lab

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