"Cancer" de l'assistanat : Laurent Wauquiez "regrette" mais en reste "convaincu"

Publié à 12h13, le 10 novembre 2012 , Modifié à 15h15, le 10 novembre 2012

"Cancer" de l'assistanat : Laurent Wauquiez "regrette" mais en reste "convaincu"
Laurent Wauquiez, le 8 novembre, à Saint-Etienne. (MaxPPP)

EXCUSEZ MOI MAIS... - Laurent Wauquiez est désolé mais n'en pense pas moins. Invité par Le Monde Magazineà faire le bilan de ses activités ministérielles, le député-maire UMP du Puy-en-Velay (Haute Loire) "regrette" sa petite phrase sur l'assistanat mais "maintien[t] que la France doit repenser sa façon de faire du social".

En mai 2011, celui qui est alors ministre des Affaires Européenes déclare, sur les ondes d'Europe 1, en évoquant les conditions d'attribution du revenu de solidarité active (RSA) : 

Cette question de la différence entre le travail et l'assistanat est aujourd'hui un des des vrais cancers de la société française parce que ça n'encourage pas les gens à reprendre un travail, parce que ça décourage ceux qui travaillent.

Certains avaient vu dans cette sortie d'un ministre qui avait jusqu'à présent une image assez lisse, technocratique, la patte de l'influent conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson.

Dix huit mois plus tard, à l'occasion d'un portrait  intitulé Laurent Wauquiez, le sniper de l'UMP que lui consacre Le Monde Magazine ce samedi 10 novembre, Laurent Wauquiez persiste et signe sur le fond mais esquisse un mea culpa pour l'emploi du terme "cancer".

Je regrette le terme, même si je suis convaincu de la réalité qu'il décrit.

Je maintiens que la France doit repenser sa façon de faire du social. Le social, ce n'est pas l'assistanat.

Sans se positionner ouvertement pour 2017, Laurent Wauquiez rappelle également à la journaliste du Monde qu'il veut "aller le plus loin possible" et reconnait qu'en tant que ministre il a "fait des conneries" : "Je parlais trop aux journalistes, je pétais un peu les plombs."

Enfin,  l'ancien ministre de l'Enseignement Supérieur de François Fillon, amené à devenir vice-président de l'UMP en cas de victoire de ce dernier, reconnait avoir envoyé à la fin de l'été un SMS à Françoise Grossetête qui soutient Jean-François Copé.

Un SMS menaçant envers la députée européenne, selon France Inter : "ne t’engages pas là-dedans, tu risques de prendre une balle".

Interrogé par Le Monde, Laurent Wauquiez évoque une "incompréhension" : 

Il s'agissait juste d'un conseil.

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