Cazeneuve et Cohn-Bendit ressuscitent Jean-Pierre Chevènement

Publié à 10h46, le 20 septembre 2012 , Modifié à 12h11, le 20 septembre 2012

Cazeneuve et Cohn-Bendit ressuscitent Jean-Pierre Chevènement
Daniel Cohn Bendit et Bernard Cazeneuve (Maxppp).

Un gouvernement, combien de divisions ? Depuis quatre mois, certains membres du gouvernement ont parfois montré leur indépendance en s'affichant sur une ligne différente de celle défendue par le collectif. 

L'occasion de ressusciter Jean-Pierre Chevènement et sa fameuse phrase :  "Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne". 

Pour Bernard Cazeneuve, pas question de se démarquer. Encore moins à quelques jours des discussions sur le traité européen, où le ministre délégué aux Affaires européennes doit jouer de pédagogie pour convaincre un maximum de parlementaires. 

Il donne sa vision de la solidarité gouvernementale ce jeudi sur iTélé :"je suis un ministre qui appuie les décisions prises par le gouvernement, un gouvernement ça fonctionne comme ça. Si on est pas d'accord on peut partir, certains l'ont dit avant. Mais on est solidaire quand des décisions ont été prises"

Une référence explicite à la fameuse sortie de Jean-Pierre Chevènement en 1983. Celui qui était alors ministre de la Recherche et de la technologie démissionna mécontent du tournant du septennat de François Mitterrand et de son virage libéral. Il lança alors une phrase restée célèbre : "Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne". 

De son côté, Daniel Cohn-Bendit, a également invité les ministres EELV en désaccord avec le gouvernement à quitter leurs postes. Sur BFM TV, l'écologiste a déclaré que, si le conseil fédéral du parti décide de ne pas voter le traité, "EELV doit demander à sortir du gouvernement et ne plus faire partie de la majorité présidentielle".

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