Ce qu'il fallait retenir de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon dans "Des paroles et des actes"

Publié à 23h26, le 25 avril 2013 , Modifié à 10h08, le 26 avril 2013

Ce qu'il fallait retenir de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon dans "Des paroles et des actes"
Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de #DPDA (capture).

#DPDA - Jean-Luc Mélenchon était ce jeudi soir l'invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Voici ce que Le Lab a sélectionné pour vous :

Et Jean-Luc Mélenchon traita Benoist Apparu de négrier :

Jean-Luc Mélenchon débat face à Benoist Apparu sur le coût du travail. Les deux hommes ont en toute logique des opinions totalement opposées sur le sujet. Jean-Luc Mélenchon glisse alors cette petite phrase :

Je ne dis pas que vous êtes un négrier, même si je le pense.... 

Benoist Apparu goûte moyennement la petite phrase de son contradicteur :

Un peu d'intelligence dans les débats, ça fait du bien de temps en temps vous savez ? Vous n'êtes que dans la caricature. Vous êtes le Bepe Grillo français, vous avez passé la soirée à nous faire rire. [...] 

Ce soir dans les loges je me demandais si j'assistais à une émission politique ou à un one-man show de quelqu'un qui en gros essaye de nous faire rire toutes les cinq minutes, et quand il ne fait pas rire, il matraque tout le monde.

> #PointCoreeduNord : 

Alors que Jacques Attali, pendant le débat, a comparé la vision des relations internationales de Jean-Luc Mélenchon à celle de la Corée du Nord, Jean-Luc Mélenchon glisse ce commentaire :

Le socialiste s'en va en me traitant d'homme qui prépare la Corée du Nord...

S'il avait voulu savoir plus tôt que Jacques Attali le comparait à un dirigeant nord-coréen, il aurait pu lire Le Lab. Tout simplement. 

Des propos qui l'ont "blessé", comme il le confie plus tard à Hélène Jouan lors du debrief de l'émission.

> Les fables de Jacques Attali :

Le corbeau et le renard ? Fini. Jean-Luc Mélenchon est interrogé sur les moyens à suivre pour régler le problème des déficits publics. Jacques Attali estime que les menaces de Jean-Luc Mélenchon sont inutiles :

Il faut pour qu'une menace ait du sens, il faut qu'elle soit crédible. Quand le scorpion menace de piquer la tortue. 

 Jean-Luc Mélenchon le coupe :

La grenouille! 

Haussement de sourcils de Jacques Attali :

Peu importe, la tortue ou la grenouille...

 Jean-Luc Mélenchon précise :

Non parce que piquer une tortue ça ne sert à rien, y a une carapace dessus ! Et moi j'ai un art du rapport de force...

 Mais Jacques Attali ne se laisse pas faire de la sorte :

On peut piquer une tortue à la tête, c'est comme ça que l'histoire se raconte en Afrique, permettez-moi de vous le rappeler.

 Jean-Luc Mélenchon enfonce le clou :

Mais non, c'est la grenouille, pardon.... Bon, allez-y allez-y !

 

> Et Mélenchon ressortit son parler "cru et dru" :

Le Labavait noté la petite formule. Un "parler cru et dru"'. C'est ainsi que Jean-Luc Mélenchon avait qualifié son langage châtié le 26 mars dernier. Ce jeudi soir, c'était l'occasion pour le leader du Front de gauche de ressortir sa théorie : 

Quand je parle dru et cru ici en politique intérieure, c'est une manière de préparer mon travail demain. J'ai besoin que les gens sachent que je suis absolument déterminé. 

Une formule relevée par David Pujadas qui l'utilisera à plusieurs reprises pendant l'émission.

> Un bouquin (et un nouveau clash avec un journaliste) pour Mélenchon :

Jean-Luc Mélenchon a visiblement préparé son émission. Il s'attendait à devoir affronter le journaliste économique François Lenglet. Un journaliste aux thèses "néo-libérales" selon lui. L'homme politique s'appuie sur les écrits de François Lenglet, dont il a apporté le livre sur le plateau.

Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur les moyens à suivre pour sauver le secteur automobile français, manie l'ironie. Extrait :

Lisez un bon auteur ! François Lenglet, 'Qui va payer la crise ?'. C'est expliqué là-dedans, très bien... Enfin vous expliquez une chose et son contraire...

> "Monsieur", le running gag de la soirée

Un peu plus tôt, un ange passe sur le plateau de l'émission. La raison ? François Lenglet n'apprécie pas d'être appelé par son simple nom de famille par Jean-Luc Mélenchon (comme il l'avait fait précédemment avec David Pujadas).

Jean-Luc Mélenchon :

Attendez, Lenglet !

Le journaliste :

Pas Lenglet, s'il vous plaît, monsieur Lenglet. 

Jean-Luc Mélenchon sourit :

Excusez-moi, monseigneur si vous voulez ? Vous savez les gens de gauche sont un peu bruts. Il faut les éduquer ! Je n'ai aucune familiarité avec vous, vous allez voir pourquoi.

Durant le reste de l'émission, Jean-Luc Mélenchon va s'amuser de cette reprise et insister lourdement en donnant du Monsieur Lenglet, Monsieur Pujadas, Monsieur Attali ...

Le Huffington Post en a profité pour réaliser ce montage :

Du rab sur le Lab

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