Il n’y a pas qu’Arnaud Montebourg qui jouit d’une relative liberté de parole au sein du gouvernement. Cécile Duflot, parfois présentée comme la "chouchoute" de François Hollande , peut également se permettre quelques sorties des clous.
Après avoir rabroué le ministre du Redressement productif sur le gaz de schiste , sur Twitter, mercredi 10 juillet, l’ancienne patronne d’EELV s’en prend encore à son collègue dans une interview dans Grazia, publiée le 12 juillet.
Ainsi Cécile Duflot juge-t-elle les propos du troisième homme de la primaire socialiste, sur le nucléaire "filière d'avenir", de "ringards". Tout en réaffirmant haut et fort leurs divergences de points de vue :
"Il sait combien je suis en désaccord avec lui. Le gouvernement a décidé la fermeture de la centrale de Fessenheim et de passer de 75 à 50 % de nucléaire dans la production d’électricité. Alors on ne va pas s’agacer de propos totalement ringards.
"
Mais tout cela reste bon enfant. Interrogé pour savoir si elle comptait le lui dire directement, la ministre du Logement l’affirme :
"C’est déjà fait !
Mais mon travail est de continuer de convaincre et de dialoguer. Pour ça, il ne faut pas rester entre soi.
"
La "ringardise" d’Arnaud Montebourg avait déjà été pointée du clavier par les écologistes. Dans une tribune sur Newsring , le 4 mars 2013, le député Denis Baupin qualifiat le ministre du Redressement productif de "défenseur du «Made in vieille France»". Une formule réutilisée ce 11 juillet dans l’Opinion .