Cédric Villani (LREM) trouve qu’il y a "de la souffrance" à être député

Publié à 07h48, le 22 septembre 2017 , Modifié à 10h14, le 22 septembre 2017

Cédric Villani (LREM) trouve qu’il y a "de la souffrance" à être député
© @afp

Cédric Villani est parmi les nouveaux députés de La République en marche les plus connus. Le scientifique, élu dans l’Essonne, a été l’un des atouts "société civile" d’Emmanuel Macron. Ce 22 septembre, il confie au Parisien ses premières impressions de parlementaire. Et visiblement, ce n’est pas drôle tous les jours. Il explique :

 

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J’aime ça. Mais l’exercice est difficile. Il ne faut pas croire qu’on est là pour se faire plaisir. Il y a de la souffrance. Chaque jour, nous recevons des critiques.

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De la souffrance partout : organisation du travail, rythme… Être parlementaire, c’est pas si facile. Il énumère :

 

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Les premières semaines, je finissais quasiment chaque jour après minuit. Sur les photos prises à cette période, j’ai le teint pâle, des cernes... En commission des Lois, il nous est arrivé de faire une séance de 9 heures à 3 heures du matin, avec seulement des pauses pour les repas. Mais il ne faut pas croire que parce qu’on bosse tous les jours jusqu’à deux heures du matin, on fait du bon boulot. 

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Le "vieux monde" critiqué par la nouvelle majorité ne fait pas de cadeau. Le député redoute un peu le débat sur le projet de loi contre le terrorisme. Il ajoute :

 

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La violence la plus problématique, c’est lorsque vous vous retrouvez dans une ligne politique entre-deux. Concernant le projet de loi contre le terrorisme. séance à partir du 25 septembre, je suis sûr que certains vont nous accuser d’avoir une position liberticide, tandis que d’autres vont nous taxer de laxisme. Cela, on le ressent de façon violente.

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Après quelques mois de vie politique, le "matheux", comme l’avait surnommé Jean-Luc Mélenchon , est encore un peu marqué par les législatives. Il se souvient :

 

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C’est l'évènement politique le plus violent auquel j’ai assisté. Tellement de poids lourds et de gens respectables ont été éjectés. J’ai eu la chance d’être du bon côté.

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Et du bon côté, il compte bien y rester. Il se dit "prêt" si on lui propose un poste de ministre. Il devrait pourtant interroger Nicolas Hulot qui, lui, répète à l’envi, qu’être ministre ne le rend pas « heureux ».      

 

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