Ces députés socialistes sceptiques face au "pacte de responsabilité" de François Hollande

Publié à 07h33, le 03 janvier 2014 , Modifié à 11h11, le 03 janvier 2014

Ces députés socialistes sceptiques face au "pacte de responsabilité" de François Hollande
Laurent Baumel (Maxppp).

Lors de ses voeux, François Hollande a fait une nouvelle fois de la "bataille pour l'emploi" sa "seule priorité". Avec une annonce au menu : un "pacte de responsabilité" pour les entreprises. Un projet accueilli favorablement par le Medef qui implique des réductions des contraintes, des baisses de charges, en contrepartie d'emploi. 

Mais cette annonce ne semble pas convaincre l'ensemble de la famille politique du chef de l'Etat. Dans Les Echos, certains députés socialistes sont sceptiques, voire critiques. Laurent Baumel, élu PS d'Indre-et-Loire, membre de la Gauche populaire, juge que "le bénéfice économique est incertain et le bénéfice politique improbable". 

J'espère que ce n'est pas le Cice, tome II.

Traduction : le CICE, c'était en substance un "cadeau aux entreprises" de 20 milliards d’euros sous forme de crédit d’impôt pour la compétitivité.  

Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes, a un regard plus positif, mais exigeant, envers cette mesure. "Encore faut-il que le patronat joue le jeu", prévient-il, soulignant qu'en la matière "les moyens de coercition n'existent pas, à part le dialogue social".

Jean-Marc Germain, député proche de Martine Aubry, essaie de mettre une réalité derrière le mot "contrepartie", utilisé par François Hollande sans donner plus de précisions. "Ce n'est pas anodin", considère-t-il, demandant "des contreparties très claires et très formalisées". 

Emmanuel Maurel, animateur de "Maintenant la gauche" et représentant de l'aile gauche du PS estime lui que l'annonce du président de la République est "ambiguë".

S'il s'agit de moduler le niveau de cotisation sociale en fonction des embauches, ce peut être intéressant, sinon, c'est un cadeau supplémentaire au patronat sans effet garanti. 

Dans l'attente de plus de précisions, les élus socialistes s'accrochent aux annonces de François Hollande. Ce pacte, a-t-il dit dans son allocution du 31 décembre, sera "fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d'embauches et plus de dialogue social". C'est la condition, a-t-il ajouté sans donner de précisions, d'une France plus "attractive", plus "moderne" et plus "souple".

 

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