Chantal Jouanno et le mariage gay : l'appel à manifester est "catastrophique"

Publié à 09h48, le 04 janvier 2013 , Modifié à 10h08, le 04 janvier 2013

Chantal Jouanno et le mariage gay : l'appel à manifester est "catastrophique"
Chantal Jouanno le 4 janvier (image Radio Classique)

Connue pour sa position favorable au mariage homosexuel, Chantal Jouanno - ancienne ministre UMP passée à l'UDI - a expliqué ce 4 janvier sur Radio Classique son hostilité à la manifestation anti-mariage gay du 13 janvier.

La sénatrice de Paris juge "catastrophique" l'appel de Jean-François Copé à défiler dans les rues aux côtés des anti. Sur le fond d'abord, mais aussi parce que le rôle d'un parti politique n'est pas là :

Je suis totalement contre la manifestation du 13 et l’appel d’un parti politique, je trouve cela catastrophique.

On n'appelle pas à manifester contre une loi qui est censée augmenter les libertés, surtout quand on est un parti politique, surtout quand on est un responsable qui a les moyens de s’exprimer dans un hémicycle, surtout quand cette loi va diviser une partie des Français contre une autre partie.

L'ancienne ministre prédit également qu'elle ne sera "pas la seule"à droite à voter en faveur de ce texte mais qu'elle est "l'une des rares à [s]'exprimer".

A l'UDI, qu'elle a rejoint en octobre, il n'y aura pas de consigne de vote. Son président, Jean-Louis Borloo, a cependant déjà annoncé qu'il voterait pour l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples du même sexe.

Des propos matinaux de la part de celle qui a quitté l'UMP qui n'ont pas plu à Christine Boutin. L'ancienne ministre l'a immédiatement tweeté (écorchant sérieusement au passage le nom de Chantal Jouanno) :

Chantal #Jouanneau, tu n'as pas honte ?

— Christine Boutin (@christineboutin) Janvier 4, 2013

 La sénatrice de Paris a cependant tenu à se différencier de la gauche, porteuse du projet et qui aurait, selon elle, "très mal conduit le débat". Au point de faire disparaitre le "consensus" qui aurait régné, un temps, sur la question :

Je le fais dans une posture radicalement différente de la gauche qui a une vision très communautaire du sujet, et qui l’a d’ailleurs très mal conduit.

La contestation monte depuis très longtemps, ils ont mis le sujet sur la table au mois de septembre, ensuite il y a eu un gros blanc, un grand silence gouvernemental.

Ils n’ont pas organisé le débat alors que ce texte à la base était consensuel. Aujourd’hui, la situation est extrêmement clivée, c’est dommage.

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