La sénatrice de Paris est en campagne pour ne pas laisser l'UMP aux partisans de la droitisation. Après la réunion du bureau politique de l'UMP le 7 mai dans l'après-midi, Chantal Jouanno s'est positionnée contre la ligne défendue par Jean-François Copé, secrétaire général du parti.
Le 8 mai sur France Inter, l'ex-ministre des Sports insiste:"Jean-François Copé ne résume pas toute l'UMP dans ses propositions".
"La droite populaire n'a pas à prendre le pas sur la droite modérée"
Sur dailymotion.com
Jean-François Copé ne résume pas aujourd'hui toute l'UMP dans ses propositions.
Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, Chantal Jouanno répète sa crainte d'une droitisation du parti incarnée par l'actuel secrétaire général, Jean-François Copé. Ce 8 mai sur France Inter, la sénatrice de Paris remet en cause ses thématiques de campagne: le triptyque immigration, laïcité, sécurité.
Ca, ce sont les positions de Jean-François Copé, ce ne sont pas les positions de l'UMP. Ses thématiques seront définies par le comité stratégique qui va être installé jeudi.
Chantal Jouanno assure ne pas avoir "une opposition personnelle" au secrétaire général mais bien "un problème de valeurs". Pas question pour autant de mener "une guerre des chefs avant les législatives", juste d'imposer sa vision des choses:
L'unité ne peut exister que si la parole est équilibrée. La droite populaire n’a pas à prendre le pas sur la droite modérée ou humaniste.
On ne peut pas parler d’unité si on dit: "Il n’y en a qu’un qui parle et si vous avez une idée divergente, vous vous faites insulter".
La veille, dans une interview à Marianne2, Chantal Jouanno se disait déjà "choquée" par la tournure droitière de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Quand Jean-François Copé a additionné les voix de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy le soir du premier tour, j'ai été choquée.