Cheminade, l'exploit du jour

Publié à 17h35, le 27 janvier 2012 , Modifié à 23h34, le 31 janvier 2012

Cheminade, l'exploit du jour
Jacques Cheminade en 2006. (Maxppp)

Le président de Solidarité et Progrès l'a annoncé sur RMC mardi matin (information relayée par Laurent Guimier dans Tout est dit sur Europe 1) : il détient les fameuses 500 promesses de parrainage de maires nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle.

Un véritable coup de force pour ce "petit candidat" au passé trouble, auteur d'un remarquable 0,28% des voix en 1995 et incapable de pouvoir se présenter aux scrutins de 2002 et 2007, faute de recueillir les précieux sésames.

Comment a-t-il réussi son pari cette année ? Le Lab essaye de comprendre…

  1. Objectif 500 atteint !

    Sur Europe 1

    Jacques Cheminade se disait confiant, et avait prévu une prochaine annonce. C'est chose faite depuis ce mardi matin : conformément à ses attentes - et sans faire de bruit - le président de Solidarité et Progrès a réussi à récolter plus de 500 signatures de maires. A méditer dans le camp de Christine Boutin, de Nicolas Dupont-Aignan ou de Marine Le Pen...

    EXTRAIT de son intervention sur RMC mardi matin :

    "

    J'ai 500, plus de 500 promesses de présentation comme on dit.

    "
  2. Le candidat visionnaire

    Sur Cheminade2012.fr

    Reparti pour un tour en 2012, Jacques Cheminade peut se vanter d'avoir le mérite de la constance depuis son premier essai en 1995. A cette époque, cet économiste iconoclaste dénonçait les ravages du capitalisme financier et prônait, déjà, la séparation des banques d'affaire et des banques de dépôt. Une idée plus que jamais d'actualité...

    CITATION 

    "

    Personne n'arrive à voir que la justice sociale et le véritable développement économique (développement, recherche, innovation etc.) vont ensemble. Il faut mener une politique différente en séparant les banques d'affaire et les banques de dépôt. L'argent doit redevenir un instrument de développement économique et humain. Si on rétablit le courant de l'argent vers la production, on pourra mener les réformes sociales nécessaires.

    "
  3. Un candidat qui revient de loin

    Sur INA

    Candidat en 1995, Jacques Cheminade réédite l'exploit en 2012. Et au vu des polémiques qui collent aux basques de celui que certains classent à l'extrême droite de l'échiquier politique et qui se définit, lui, comme un "gaulliste de gauche", le pari semblait loin d'être gagné. Revue de détail des casseroles que traine depuis del ongues années le président de Solidarité et progrès.

    • En 1992, le TGI de Paris le condamne à quinze mois de prison avec sursis pour avoir escroqué une vieille dame (la condamnation a été amnisitée en 1995)
    • En 1995, ses comptes de campagne avaient été rejetés par le Conseil constitutionnel. En outre, Jacques Cheminade est accusé d'avoir floué les maires qui lui avaient accordé leur signature (voir vidéo ci-dessous)

    >> Lire également ici le témoignage de maires s'estimant abusés par le candidat Cheminade (Libération)

    • En 2004, Jacques Cheminade est condamné à 15.000 euros d'amende pour avoir diffamé le garde des Sceaux de l'époque, Dominique Perben
  4. Un candidat qui ne cède pas à la facilité

    Sur RMC

    La bataille pour pouvoir prétendre à l’élection présidentielle est rude et longue, et cela n’effraie pas Jacques Cheminade. Loin de là. En effet, si le président de Solidarité et Progrès n’avait pas réussi à obtenir les précieuses 500 signatures depuis 1995, il n’en restait pas moins déterminé.

    Preuve en est : le candidat estime tout à fait normal que la barrière des 500 parrainages pour pouvoir se présenter ne soit pas remise en cause.

    D’autre part, contrairement à Marine Le Pen, qui juge que le système en place est un obstacle majeur pour les candidats en manque d'élus, Cheminade s'oppose à l’anonymat des signataires.

    >> Lire ici sa tribune sur Newsring.fr

  5. Merci aux Cheminade Boys

    Sur streetpress.com

    Une fidèle équipe lui est totalement dévouée. Ce sont les Cheminade Boys. Ces jeunes œuvrent activement pour la campagne de leur "mentor". A l’instar de Simon, qui traque les promesses des parrainages des maires depuis un an, ou encore Alexis, qui a laissé de côté toute autre activité pour se livrer corps et âme à la campagne de son candidat.

    EXTRAIT

    Alexis, 20 ans, a tout laissé tomber pour se consacrer entièrement à la campagne de son mentor. "C’est très ‘vaste’ aussi !", rigole le jeune homme qui voudrait qu’au moins 3 ou 4 heures dans sa vie chacun soit éboueur. "Ça forcerait une humilité par rapport à beaucoup de gens qui vivent dans le faste".
    Simon est aussi très actif : Tous les jours depuis un an, il fait la tournée des maires avec un camarade pour collecter des parrainages. "Parfois on en fait 4 par jour !"

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