Christian Eckert, député socialiste et rapporteur général du Budget confesse qu'il "découvre avec surprise" les lobbies, la presse ou encore "le jeu complexe des ministres et de leurs cabinets".
Un billet de blog introspectif qui fait suite aux épisodes des pigeons ou encore de la redevance audiovisuelle pour les résidences secondaires. Un texte mis en ligne ce mardi 16 octobre, juste avant avant le vote, sans illusion, de son amendement sur l'intégration des oeuvres d'art dans l'ISF lors du débat budgétaire à l'Assemblée.
"Je découvre avec surprise le poids des lobbies"
Député "normal" issu de ma circonscription ouvrière, je découvre avec surprise, le poids des lobbies, la multiplicité des lieux de décision, le rôle de la presse, le jeu complexes des Ministres et de leurs cabinets, les relations entre le Parlement, les ministères, Matignon et l'Elysée.
C'est ce qu'écrit Christian Eckert dans un billet de blog mis en ligne, mardi 16 octobre.
Une analyse dont le titre, Audiovisuel et redevance, oeuvres d'art et ISF, pigeons et plus-values..., fait référence à :
> sa proposition de soumettre les œuvres d'art à l'impôt sur la fortune. Projet contre lequel les mécènes de gauche ne cachent pas pour aller plaider leur cause directement auprès de l'Élysée. Avec succès visiblement.
> son initiative sur la re-fiscalisation rétroactive des heures sup' qui avaient embarrassé le gouvernement.
> l'épisode des "pigeons"qu'il a peu goûté.
> son opposition à la redevance audiovisuelle sur les résidences secondaires
Le député de Meurthe-et-Moselle poursuit :
Pourtant rôdé par 30 ans de vie politique, ayant exercé des fonctions variées, tantôt majoritaire et tantôt opposant, tantôt membre voire chef d'exécutifs et tantôt simple membre d'assemblées locales régionales ou nationales, je pensais connaître les vertus comme les travers de notre organisation démocratique censée empêcher tant le dangeureux exercice solitaire du pouvoir que l'immobilisme engendré par trop de "réunionnite" et de démocratie foisonnante.
Pour finir, le rapporteur général du Budget à l'Assemblée demande à l'Elysée et au gouvernement de "laisser au travail législatif le temps nécessaire à la décision sereine" et fait valoir son droit à la "différence d'appréciation".