Christian Estrosi envoie l'ex-identitaire et colistier de Marion Le Pen, Philippe Vardon, en garde à vue

Publié à 10h56, le 19 septembre 2015 , Modifié à 11h15, le 19 septembre 2015

Christian Estrosi envoie l'ex-identitaire et colistier de Marion Le Pen, Philippe Vardon, en garde à vue
© AFP

AMBIANCE - L'un, Christian Estrosi, est maire de Nice et tête de liste LR pour les régionales en PACA. L'autre, Philippe Vardon, est une ancienne figure du Bloc identitaire et numéro 5 sur la liste de Marion Maréchal-Le Pen , elle-même tête de liste pour le FN en PACA. Et Philippe Vardon a fini en garde à vue le 18 septembre pour "outrage" envers Christian Estrosi durant un conseil municipal.

Sur les faits qui ont mené à cette garde à vue, les versions divergent. Philippe Vardon assistait au conseil municipal de Nice, dans le public puisqu'il n'y est pas élu. Selon le procureur de Nice, "à la suite d'un incident dans la salle du conseil municipal, il y a eu un geste outrageant de Monsieur Vardon et le maire a demandé à la police municipale de faire sortir cette personne assise dans le public".
Pour Christian Estrosi, le colistier de Marion Maréchal-Le Pen a brandi "un poing tendu menaçant" et "vociféré des paroles fortes". Pour Philippe Vardon, il n'a fait qu'un "geste des mains à l'horizontale, du haut vers le bas" pendant que le maire de Nice, lui, "vociférait".

Et pourquoi tant de vociférations ? Les échanges entre la majorité et les élus FN du conseil municipal ont été houleux durant toute la séance. Par ailleurs, la présidente du groupe FN au conseil municipal, Marie-Christine Arnautu, a demandé le recrutement de Philippe Vardon comme collaborateur. Refus de Christian Estrosi qui a rappelé devant l'assemblée le casier judiciaire du principal concerné (Philippe Vardon a notamment été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour provocation à la discrimination raciale). Résultat, les élus FN ont fini par quitter la salle en début d'après-midi pour "protester contre l'impossibilité de nous exprimer". C'est là, au départ des élus, que Philippe Vardon s'est emporté et a fini au poste de police.

L'ex-leader identitaire est ressorti "sans poursuites" après quelques heures de garde à vue. Si Christian Estrosi est pour l'instant resté plutôt discret sur l'incident, Philippe Vardon a pour sa part largement communiqué dessus, postant même une photo des policiers venus le cueillir à la sortie du conseil municipal :

Il considère que le maire "utilise la police municipale pour faire taire ses opposants" et promet de ne "pas en rester là".

 

 

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