PASSAGE EN FORCE ? - Pierre Laurent n'en démord pas : il veut être candidat tête de liste en Ile-de-France sous l'étiquette Front de gauche. Sauf que personne ne veut vraiment de lui au sein des différentes composantes du mouvement.
Dans une interview au Monde du 18 septembre, il revient sur les désaccords au sein de son camp concernant sa candidature et les balaye en invoquant la menace de l'extrême-droite. Il dit :
"C’est une difficulté qui est en train de se lever. L’heure n’est pas à tergiverser. Si nous restons éparpillés et divisés, un grand chelem de la droite et de l’extrême droite menace. Il y a des urgences à faire prévaloir, des choix de solidarité et d’égalité dans les régions. Ce sera impossible sans la percée du Front de gauche.
"
Expliquant qu'il abandonnerait son mandat de sénateur en cas de victoire aux régionales, le secrétaire national du Parti communiste "regrette" que l'argument du cumul des mandats lui soit opposé alors qu'il s'applique "des principes éthiques" depuis qu'il est devenu membre du parti. Puis, relancé sur la possibilité d'imposer sa candidature au cas où aucun consensus ne se dégage, il rétorque :
"Le PCF n’a pas besoin de s’imposer dans le Front de gauche, il en est la force principale. L’engagement maximum des communistes est un atout dans cette bataille. Il n’y a pas d’autre proposition sur la table qui soit efficace.
"
En somme, Pierre Laurent n'impose rien à personne puisque le PCF est le parti le plus important en termes d'effectif du Front de gauche. Une déclaration qui devrait ravir du côté du Parti de gauche ou de Ensemble, autres composantes de la coalition.
Le sénateur de Paris explique enfin qu'une fusion de liste avec le PS au deuxième tour est possible, à condition que celle-ci "respecte les différentes propositions" venues des différents partis de gauche (position refusée par Jean-Luc Mélenchon). Le tout avant de conclure sur un "pourquoi pas" lorsque la possibilité d'une candidature communiste en 2017 est évoquée. De là à dire qu'il souhaite l'incarner...
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