Clémentine Autain dément tout accord avec Pierre Laurent pour les régionales en Île-de-France (sans pour autant l'exclure)

Publié à 19h27, le 29 juin 2015 , Modifié à 19h30, le 29 juin 2015

Clémentine Autain dément tout accord avec Pierre Laurent pour les régionales en Île-de-France (sans pour autant l'exclure)
© THOMAS SAMSON / AFP

METTRE LA CHARRUE AVANT LES BOEUFS - La candidature de Pierre Laurent comme tête de liste aux régionales en Île-de-France ne ravit pas tout le monde dans son camp. Officialisée depuis le dimanche 28 juin, cette candidature de l'ancien directeur de l'Humanité comptait s'appuyer sur un "duo paritaire avec Clémentine Autain".

Sauf que celle-ci n'est pas encore hyper motivée. Dans un entretien à Libération le 29 juin, la porte-parole d'Ensemble, troisième force politique du Front de gauche, explique que cette proposition n'est "peut-être pas la bonne solution". Elle dit : 

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Je suis volontaire pour m’engager dans cette campagne mais à la condition que notre liste soit porteuse d’unité large et de renouveau. À ce stade, je constate que la candidature en tête de liste de Pierre Laurent et le binôme proposé par le PCF ne font pas consensus. D’ailleurs, avec Ensemble, nous n’avons pas donné notre accord pour une telle configuration. L’idée d’un binôme n’est peut-être pas la bonne solution dans ce que l’on appelle la région-capitale. Le Parti de gauche ne saurait être ainsi marginalisé. Mais la discussion n’est pas close, elle s’ouvre. Je veux croire que la raison l’emportera. 

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On apprend donc que Clémentine Autain n'est pas forcément convaincue du bien-fondé de cette candidature mais surtout que Pierre Laurent s'est *un peu* avancé même si "la discussion n'est pas close". Expliquant avoir appris "avec surprise" la candidature du leader du PC, elle poursuit :

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La candidature en tête d’une liste commune n’a en revanche pas été décidée par l’ensemble des forces que nous devons rassembler, par toutes celles et ceux qui entendent construire une alternative de gauche à la politique gouvernementale. Cette désignation doit être le fruit d’un processus collectif et non d’un coup de force

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Enfin, relancée sur une possible mort du Front de gauche, sur fonds de tensions entre les différentes composantes, Clémentine Autain estime que cette mort serait "suicidaire". Elle explique :

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Je ne le souhaite pas et ne veux pas y croire. Ce serait suicidaire pour tous. Nous devons trouver la voie de l’unité, et pas seulement de l’unité entre nous, composantes du Front de gauche, même si c’est un premier pas indispensable. La force à construire désormais doit être bien plus large.

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Relancée sur l'éventualité d'une candidature de Jean-Luc Mélenchon sans le soutien du Front de gauche en 2017, possibilité préparée par le député européen, elle explique ne pas voir "l'intérêt" du candidat en 2012 à se "couper des forces" qui lui ont permis de réaliser 11,1% en 2012. 

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