Christian Estrosi supporte de moins en moins les méthodes de François Fillon et il compte bien le faire entendre. Copieusement hué lors du meeting du candidat à la présidentielle à Toulon vendredi 31 mars, le président LR de la région Paca a encore moins apprécié les explications de son candidat à la présidentielle.
Invité de BFMTV , le *pauvre* François Fillon est revenu sur ces sifflets. Il les a d’abord "regrettés" avant d'expliquer pourquoi il les "comprend". Presque une façon de les justifier :
"Je regrette toujours quand les gens sont hués. Ça m’est arrivé d’être hué parfois par les partisans de Christian Estrosi. Je le regrette toujours. Simplement, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y avait plus de 6.000 personnes dans cette salle de Toulon et contrairement sans doute à d’autres candidats, chez nous, il n’y a pas ni de gens qui déclenchent des sifflets, ni de gens qui déclenchent des applaudissements. Il y a une réaction spontanée d’une salle qui est en colère parce qu’elle a le sentiment que depuis deux mois et demi, on veut éliminer son candidat et que certains, comment dirais-je, ont flotté dans le soutien qu’ils lui apportaient. Voilà, donc je vous dis : je condamne, en même temps, je comprends la colère qui est celle de beaucoup…
"
Quelques minutes plus tard, Christian Estrosi s’est fendu d’un tweet *très légèrement* réprobateur :
Non @FrancoisFillon, chez moi on ne fait pas siffler les amis. Si c'était le cas, il y aurait rappel à l'ordre. On rassemble pour gagner! https://t.co/BCzeRrVfWJ
— Christian Estrosi (@cestrosi) April 3, 2017
Pour mieux comprendre les sifflets des militants LR à Toulon, il faut se replonger dans les 3 saisons de la série House of Sarthe. Après l’annonce de sa future mise en examen dans le "Penelope Gate", le 1er mars dernier, François Fillon a été lâché par des ténors de son propre camp. Christian Estrosi faisait justement partie de ceux qui n’y croyaient plus. L’ancien maire de Nice avait même été l’un des premiers à appeler François Fillon à ne pas tenir son rassemblement parisien du Trocadéro, le 5 mars.
Et la "visite républicaine" d’Emmanuel Macron à l’Hôtel de la région Paca samedi 1er avril ne va rien arranger aux relations entre Fillon et Estrosi. Comme le rapporte l’AFP, le candidat de la droite a appris cette rencontre par des journalistes du Figaro et de Paris Match. Il a d'abord "ri", avant de glisser : "Monsieur Estrosi devrait faire attention à ce qu’il dit" .
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