#GET A ROOM- Les mots doux épistolaires entre Christian Estrosi et François Lamy n'en finissent plus. Le député-maire de Nice répond ce 16 mai dans une lettre, que le lab s'est procurée, adressée au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, à la missive au ton acide que lui avait envoyé le 15 mai le ministre délégué à la ville François Lamy.
Christian Estrosi écrit au Premier ministre, à qui il joint la lettre que lui avait adressée François Lamy:
Monsieur LAMY m'a fait parvenir une réponse dont la teneur et choquante et inconvenante de la part d'un ministre de la République. Par ailleurs, elle est entachée d'erreur (sic) et de contresens.
Dans une lettre datée du 15 mai, que Le Lab s'est procurée, François Lamy avait ironisé sur la présence de Christian Estrosi à l'Assemblée Nationale et sur ses capacités intellectuelles:
Si votre agenda, forcément chargé, ne vous a pas permis de prendre part au débat sur la politique de la Ville à l'Assemblée Nationale, j'espère que vous aurez pris le temps de lire l'ensemble de mon intervention. (...) Il s'agit en fait, pour être bref, et pour ne pas trop vous accaparer par une lecture fastidieuse, de répondre activement aux critiques très justes émises par la Cour des Comptes dans son rapport de juillet 2012 sur 10 ans de la politique de la Ville.
Christian Estrosi s'en prend également, dans sa lettre, à Cécile Duflot, ministre de l'égalité des territoires et du logement, qui s'était félicitée, dans un tweet ce 16 mai au matin, de l'excellente réponse de François Lamy à la "petitesse boursouflée (et à côté de la plaque) de Christian Estrosi".
L'excellente réponse de @lamy_fà la petitesse boursouflée (et à côté de la plaque) de @cestrosilelab.europe1.fr/t/la-reponse-a… — Cécile Duflot (@CecileDuflot) May 16, 2013
Christian Estrosi répond ce 16 mai:
A cela s'ajoute des déclarations dignes des 'cours de récréation' de la part de Madame DUFLOT sur les réseaux sociaux.
Dans les épisodes précèdents:
Christian Estrosi s'était apercu, le 7 mai, "alerté par les associations partenaires de ces politiques", que François Lamy avait critiqué en séance à l'assemblée nationale, le 21 mars, la politique de sécurité de la ville de Nice.
François Lamy avait lancé:
Je m’interroge tout autant sur la légitimité de maintenir les crédits de la politique de la ville dans une autre ville [Nice, ndlr] (...) quand son budget de fonctionnement est de près de 15% supérieur à la moyenne des autres grandes villes françaises, tout comme ses charges de personnel qui lui permettent de compter la première force de police municipale de France en termes d’effectifs.
Après avoir pris connaissance de cette intervention du ministre, un mois et demi après, Christian Estrosi se fend alors d'une missive, le 7 mai, au ministre de la ville qui passe alors inaperçu. Le 14 mai, Christian Estrosi monte d'un cran dans ses diatribes en qualifiant sur I>Télé François Lamy de ministre "à la fois dangereux et imbécile", et provoque la réponse au ton ironique de François Lamy.
Des qualificatifs que Christian Estrosi assument. Il explique dans sa lettre:
Les déclarations de Monsieur Lamy sont dangereuses car elles poussent à l'attentisme, elles incitent à la déresponsabilisation (...) Par ailleurs, ces déclarations sont imbéciles car elles méconnaissent totalement la situation locale. (...) Elles sont également imbéciles car elles jettent un doute insupportable sur les associations partenaires de la politique de cohésion sociale.
Irrité par la lettre de François Lamy, Christian Estrosi "demande solennellement" au Premier ministre "de prendre des mesures concrètes pour que ces accusations infondées et dogmatiques, cessent."
Je vous serai reconnaissant de bien vouloir rappeler à l'ordre votre ministre dont les positions ne peuvent être, j'en suis certain partagées au plus haut niveau de l'Etat.