Pierre-Yves Bournazel se fait tirer les oreilles après un échange vif avec NKM

Publié à 19h40, le 16 mai 2013 , Modifié à 21h27, le 16 mai 2013

Pierre-Yves Bournazel se fait tirer les oreilles après un échange vif avec NKM
(LCI)

"Tu mens !" Le dernier débat de la primaire UMP, le 14 mai sur LCI, a donné lieu a de vifs échanges entre Nathalie Kociusko-Morizet et Pierre-Yves Bournazel. Ce qui a valu un rappel au règlement pour l'élu du 18e arrondissement de la part d'Antoine Rufenacht, président du Conseil supérieur des primaires.

L'institution qui doit arbitrer le scrutin de l'UMP s'est réunie mercredi 15 mai et est revenue sur la question. Antoine Rufenacht, autorité morale de cette élection, a considéré que les mots de Pierre-Yves Bournazel n'étaient pas tolérables, parlant "d'une insulte", selon des propos rapportés par un participant. 

Un autre représentant, proche de NKM, rapporte les propos d'Antoine Rufenacht :

Je suis très choqué par les propos de Pierre-Yves Bournazel envers une autre candidate, dire tu mens c'est innaceptable. (...) 

Je n'ai jamais entendu ça depuis Georges Marchais, mais Georges Marchais était un clown. C'est contraire à la charte des primaires, il faut trouver des moyens de s'excuser publiquement.

Sollicité par le Lab, Antoine Rufenacht n'a pas souhaité commenter cette information, sans la démentir, préférent garder son statut d'autorité morale. 

   

NKM avait accusé son opposant d'avoir voté pour "un voeu proposé par les élus Front de gauche de Paris en faveur du mariage gay". Pique qui a déclenché une réponse vive de la part de l'élu parisien : 

C'est faux! C'est faux! Tu mens. Au conseil d'arrondissement du 18e, je n'ai pas voté.

[Voir la vidéo ici à partir de 7'57'']

L'offensive de NKM en réponse a été lourde et le camp de Pierre-Yves Bournazel parle d'un "scénario mis en place" par l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy. Récit des faits, version équipe du candidat : 

Première étape : mercredi matin, lors du bureau national du parti, l'ancienne porte-parole a profité de ce moment pour indiquer à Philippe Goujon, patron de l'UMP Paris, et Antoine Rufenacht, son mécontentement.

Deuxième étape : mercredi après-midi, l'équipe de Pierre-Yves Bournazel dénonce la présence inhabituelle de trois de ses proches lors du Conseil supérieur des primaires, "afin de mettre la pression", quand ce sont habituellement une ou deux personnes qui se déplacent. 

Une version que conteste l'équipe NKM, qui justifie cela par l'absence de Jérôme Peyrat, directeur de campagne de la candidate, au bout d'un quart d'heure de réunion. 

"Bournazel, il est dans une stratégie à la Copé, il cherche à faire le buzz, en tapant sur le favori", regrette-t-on dans les rangs de l'équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet.  

Des excuses publiques ont été demandées, ce que le candidat n'est pas prêt à faire. Des événements qui posent la question de l'union de la droite après la primaire.

"La réconciliation va être très difficile", estime l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet. Philippe Goujon a considéré que "c'est très difficile de faire des listes ensemble quand ça se passe comme ça", rapporte un participant. 

Thibaut Pézerat et Ivan Valerio. 

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