Le maire de Nice a violemment attaqué ce 14 mai sur I>Télé, le ministre délégue à la ville François Lamy. Il lui reproche d'envisager de supprimer les subventions pour le financement de la politique de la ville parce que Nice payerait trop de policiers municipaux.
"Quand vous voyez les déclarations de François Lamy, ministre de la ville, qui à la tribune de l'assemblée nationale, a osé dire: 'c'est scandaleux: M.Estrosi maire de Nice paye trop de policiers municipaux avec l'argent des contribuables nicois. Nous allons les punir et je ne verserai plus de subventions pour le financement de la politique de la ville'".
Christian Estrosi poursuit:
"Je pose la question au président et au ministère de l'intérieur, puisque Manuel Valls est venu saluer la convention qui existe dans ma ville entre la police nationale et la police municipale. Je lui pose la question: est ce que c'est M.Lamy qui a raison ou est ce que M.Valls? Si c'est M.Valls, ce que je pense, cela veut dire que M.Lamy est un ministre à la fois dangereux et imbécile et il ne mérite pas la place qu'il a au gouvernement."
On rembobine:
Pour comprendre cette charge de Christian Estrosi, il faut remonter à une intervention en séance le 21 mars, passée alors inaperçue, du ministre délégué de la ville François Lamy.
Je m’interroge tout autant sur la légitimité de maintenir les crédits de la politique de la ville dans une autre ville [Nice, ndlr] proche de la précédente [Cannes, ndlr] quand son budget de fonctionnement est de près de 15% supérieur à la moyenne des autres grandes villes françaises, tout comme ses charges de personnel qui lui permettent de compter la première force de police municipale de France en termes d’effectifs, avec 380 policiers et 150 agents de la voie publique et 624 caméras de vidéosurveillance. Cette politique de sécurité fait la fierté de son maire [Christian Estrosi, ndlr], j’espère qu’il en aura tout autant à reconnaître que sa ville peut être solidaire avec tous ses citoyens et notamment les plus fragiles, avant même de bénéficier de la solidarité nationale.
Christian Estrosi, député-maire de Nice, qui devait manifestement sécher ce jour-là, dit "avoir pris connaissance" de ce discours le 7 mai, il a alors écrit une lettre au ministre où il lui demandait de présenter ses "excuses à l'ensemble des habitants de la Métropole et notamment aux Niçois".
Il le menace également de "se désengager de tous les projets où nous accompagnons l'Etat dans ses réalisations" s'il ne retire pas "ses propos mensongers".