Taubira plaide toujours pour la tenue d'un Congrès, Raffarin en veut un sur l'emploi

Publié à 22h23, le 30 juin 2013 , Modifié à 22h41, le 30 juin 2013

Taubira plaide toujours pour la tenue d'un Congrès, Raffarin en veut un sur l'emploi
Jean-Pierre Raffarin et Christiane Taubira (Captures d'écran TF1 et France 2)

Y-aura-t-il oui ou non une réunion des sénateurs et des députés en Congrés à Versailles, le 22 juillet ?"J'espère bien", répond ce dimanche soir Christiane Taubira, ministre de la Justice, alors que Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, l'a déjà enterré. L'ancien premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin demande, lui, un "Congrès pour l'Emploi".

"Personnellement, compte tenu des remarques qui m’ont été faites et des arguments que j’ai entendu, je ne crois pas que nous irons à Versailles", a dit Claude Bartolone, mercredi 26 juin, invité de l'émission Questions d'Infos.

Tel n'est pas l'avis de la ministre de la Justice qui défend toujours l'importance de voter, dès juillet, sa réforme du Conseil supérieur de la magistrature.

S'adressant à la journaliste de BFMTV qui doute que l'exécutif arrive à faire passer cette réforme constitutionelle, Christiane Taubira argumente : 

Vous annoncez avant le débat parlementaire que le texte ne sera pas adopté. Ce n'est pas facile une réforme constitutionnelle, il faut trois cinquièmes. Aucune majorité n'a jamais trois cinquièmes. Et c'est tant mieux pour la démocratie. Cela oblige à faire des efforts.

Mais nous aurons ce débat parlementaire et nous tirerons les conséquences de ce qui sortira de ce débat parlementaire. 

Le Château se prépare à examiner à la loupe les résultats du vote du projet de loi au Sénat, ce mercredi, après son adoption par l'Assemblée le 4 juin sans les voix des centristes.

Autre argument contre, outre une éventuelle défaite politique de François Hollande : la facture salée. Samedi, Le Parisien a rappelé le coût du précédent Congrès, le 22 juin 2009 : 240.000 euros.

Un Congrès trop cher pour une République en crise ?  "La démocratie a un coût" répond la garde des Sceaux mais "cela ne peut pas être un argument" pour ne pas organiser ce Congrès "sinon on met en danger les citoyens les plus vulnérables".

Interrogé lui aussi sur ce Congrés, sur TF1, ce dimanche soir, Jean-Pierre Raffarin lance un "cri d'alarme". Il craint un "tsunami industriel à l'automne" et interpelle Jean-Marc Ayrault :

Le parlement parle des sujets qui n'intéressent que le parlement. [...]

Je m'adresse solennellement au premier ministre pour que le gouvernement reporte, change son calendrier législatif.

Nous avons un Congrès qui est convoqué pour la fin du mois de janvier [sic, juillet en réalité ndlr].

Ce Congrès doit débattre de ce qu'est la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Vraiment, encore un débat politique. Moi je veux un débat économique.

Et que le gouvernement décide, avec le président, que l'on fasse un Congrès pour l'emploi. Tout l'été, il faut travailler pour l'emploi.

Du rab sur le Lab

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