Le suspens n'était pas insoutenable. Ils ont bien voté pour ne pas revoter. Les militants UMP valident ce dimanche soir à 92% le principe d'une primaire à droite avant la présidentielle de 2017 et à 93% le fait que Jean-François Copé restera président du principal parti d'opposition jusqu'en novembre 2015.
Environ 86.000 adhérents de l'UMP ont voté, de vendredi à dimanche, sur les nouveaux statuts et une éventuelle nouvelle élection à la présidence de leur parti en septembre - conformément au pacte scellé entre François Fillon et Jean-François Copé en décembre 2012 - selon l'estimation communiquée à l'AFP par Anne Levade, responsable du contrôle de ce référendum 100% électronique.
Un scrutin ouvert à tous les adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2012, soit environ 315.000 personnes.
Soit un taux de participation de 27,3%.
#RÉACTIONS
L'ancien premier ministre François Fillon se félicite ce dimanche dans un communiqué que le parti dont il n'a pas réussi à devenir président soit "désormais remis sur des rails démocratiques solides".
François Fillon qui sera candidat "quoi qu'il arrive" en 2017 écrit également :
La tenue de primaires constitue une révolution pour la droite française qui va pouvoir se tourner vers tous les Français pour désigner son candidat le plus à même de les rassembler.
Mais, prévient-il, "le report de l'élection pour la présidence de l'UMP n'efface pas le passé. Il justifie une direction collégiale afin que la ligne politique soit débattue et partagée par tous. Ces avancés démocratiques doivent se traduire dans les actes. J'y veillerai scrupuleusement".
De son côté, Jean-François Copé s'est réjouit d'un "choix massif et sans ambiguïté" et poursuit, dans un communiqué transmis à l'AFP :
Nous pouvons enfin nous consacrer à reconquérir le coeur des Français.
Pour ce qui me concerne, seul cet objectif m'engage.
Ce vote ne vient pas sanctuariser un état de fait, au contraire il libère les énergies.