Christine Boutin : "Oui, Claude Guéant m'a appelée pour m'imposer Philippe Pemezec, non ce n'était pas un emploi fictif"

Publié à 11h19, le 17 mai 2013 , Modifié à 11h24, le 17 mai 2013

Christine Boutin : "Oui, Claude Guéant m'a appelée pour m'imposer Philippe Pemezec, non ce n'était pas un emploi fictif"
Christine Boutin, Claude Guéant et Philippe Pemezec. (Photos MaxPPP)

Oui, Claude Guéant a demandé en 2008 l'embauche de Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) au cabinet de Christine Boutin, assure l'ancienne ministre du Logement (2007-2009) au Lab. Mais non, assure-t-elle, cet emploi n'était "pas du tout fictif".

Comme l'a révélé Le Monde jeudi 16 mai, une information judiciaire contre X a été ouverte le 10 mai par le parquet de Nanterre, suite aux révélations du Canard Enchaîné en 2010 et une enquête de la Brigade de répression de la délinquance économique, sur des soupçons d'emploi fictif.

Interrogée jeudi 16 mai, en fin de soirée, Christine Boutin détaille sa version au Lab : 

Oui, le secrétaire général de l'Elysée, c'est à dire Claude Guéant, m'a appelée pour m'imposer Philippe Pemezec.

Il m'a demandé de le prendre dans mon cabinet. Difficile de dire non. Quasiment impossible même.

De toute façon, la plupart des cabinets sont faits par l'Elysée.

Un développement à sa confirmation en 140 caractères, quelques heures plus tôt : 

je confirme que ce recrutement m'a été imposé par le secrétaire général de l'Elysée en 2007

— Christine Boutin (@christineboutin) 16 mai 2013

Pourquoi faire un tweet ? "J'ai pensé qu'il fallait le faire car personne ne m'a appelé avant de sortir ça" répond Christine Boutin au Lab.

Deuxième point, cette embauche cacherait un emploi fictif, les travaux de Philippe Pemezec étant peu concluants, selon les détails du Monde. Ce que dément catégoriquement Christine Boutin qui défend son ancien "chargé de mission pour l'accession sociale à la propriété" :

Je conteste que cela ait été un emploi fictif et tous ceux qui l'ont vu travailler pourront vous le confirmer.

Il a assisté à toutes les réunions du cabinet.

Et il a fait un rapport, même si, je vous le concède, il n'est pas très épais.

"On essaye de créer une affaire politique, alors que Philippe Pemezec, entendu à l'époque comme simple témoin, avait fourni toutes les preuves de sa production pour sa mission", a réagi auprès de l'AFP le cabinet du maire.

Également joint par l'AFP, Jean-Yves Dupeux, l'avocat de Claude Guéant assure que le bras droit de Nicolas Sarkozy "a dirigé Philippe Pemezec auprès du ministère du Logement seulement car il était spécialiste des questions de logement social".

Du rab sur le Lab

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