Cohabitation : l'erreur de Najat Vallaud-Belkacem

Publié à 14h57, le 21 mai 2012 , Modifié à 15h33, le 21 mai 2012

Cohabitation : l'erreur de Najat Vallaud-Belkacem
Najat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes et porte-parole du gouvernement. (Maxppp)

A Najat Vallaud-Belkacem qui proclame, lundi 21 mai, que "si la droite arrivait au pouvoir lors de ces élections législatives [...] ce serait une crise politique éminemment grave", notre éditorialiste Olivier Duhamel, lui répond qu'elle fait erreur.

  1. Les électeurs sont libres

    Que la gauche ne souhaite pas une victoire de la droite aux législatives, rien de plus normal.

    Qu'elle mette en garde sur le fait qu'une cohabitation empêcherait d'appliquer le programme du président élu, rien de plus légitime.

    Qu'elle explique que la logique de la Ve République repose sur la concordance des majorités, comme l'affirment d'ailleurs Bayrou ou Villepin, rien de plus pertinent.

    Mais affirmer qu'une majorité de droite à l'Assemblée créerait "une crise politique éminemment grave", voilà qui dépasse la mesure. Les électeurs sont libres. La constitution précise bien que le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale. Si la droite y est majoritaire, le président de la République choisira un Premier ministre acceptable par elle.

    Possible qu'à terme cela débouche sur une crise. Mais déraisonnable d'affirmer que d'emblée nous subirions une crise politique grave.

Du rab sur le Lab

PlusPlus