"Il doit gagner quatre, cinq ou six millions par an. Qu’il arrête de pleurer." Mardi 18 décembre sur France 2, Daniel Cohn-Bendit n’a pas été tendre, comme une grande partie de la gauche, avec l’exil belge de Gérard Depardieu.
Pour l’eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts, l’acteur va "s’embêter" en Belgique. Ce qu’il dit avec humour, convoquant même le film Bienvenue chez les Chtis :
Qu’est-ce qu’il va faire en Belgique ? Ce n’est pas parce qu’il a vu Bienvenue chez les Chtis qu’il va maintenant passer sa vie là-bas.
Et d’ajouter, jugeant que "tout ça est ridicule", que Gérard Depardieu finira par rentrer dans l’hexagone :
C’est un grand acteur, mais un grand acteur, ca peut aussi ne pas fonctionner dans sa tête. Il va rentrer en France. N’ayez pas peur.
Remonté, Daniel Cohn-Bendit n’a pas épargné la manière de faire de la politique de la part du couple exécutif, coupable à ses yeux de vivre avec une idéologie du passé qui causera à la France un nouveau retard sur l’Allemagne :
Je ne suis pas déçu que Hollande et Ayrault soient des sociaux-démocrates. Je trouve qu’ils sont des sociaux démocrates d’un autre siècle. Ils ont oublié la modernité.
Il faut être un réformiste d’aujourd’hui, pas du siècle passé.
Tout ce qui est transition écologique, ce n’est pas dans leur disque dur. L’Allemagne va encore une fois prendre une dizaine d’années d’avance.
En cause au fond, selon Daniel Cohn-Bendit : la Ve République et les énarques.
Voilà ce qu’il déclare ce mardi sur le régime, archaïque, à ses yeux, de la Ve République. Un réquisitoire cinglant et sans nuance :
Ce qui est terrible, c’est que la Ve République reste la Ve République.
Tout est décidé à l’Elysée. C’est une vingtaine d’énarques à l’Elysée et à Bercy qui décide de la politique. Le Parlement et l’Assemblée, ils n’ont rien à dire.
Une majorité présidentielle, ce n’est pas une majorité godillot de Matignon et de l’Elysée.