Lundi soir, la région Aquitaine a voté une motion de soutien à Aurore Martin. Pour la dernière séance du conseil régional, les élus régionaux ont décidé de maintenir la pression au sujet de la militante basque française de Batasuna incarcérée à Madrid depuis début novembre.
Les élus d'Aquitaine expriment leurs regrets sur l'extradition de la militante :
Le Conseil régional d’Aquitaine regrette la décision prise d’extrader l’une de ses ressortissantes poursuivies pour avoir participé en Espagne à des manifestations publiques et s’interroge sur le bien-fondé de l’application du MAE dans ce cas.
La région demande explicitement aux autorités espagnoles de faire preuve de clémence à l'égard d'Aurore Martin :
En conséquence, le Conseil régional d’Aquitaine demande aux autorités judiciaires espagnoles de faire preuve d’une particulière clémence compte tenu que les faits reprochés à Aurore Martin sont anciens, qu’ils touchent à l'activité politique que celle-ci menait en France et en Espagne et que le contexte politique en Euskadi est à la réconciliation plutôt qu'à la division.
Ce texte a été voté à l'initiative du groupe PS-PRG-EELV et souligne que, si l'activité de Batasuna était illégale en Espagne, elle demeurait légale en France. Le PS, le PRG, EELV, mais également Forces Aquitaine (Modem) ont soutenu ce texte alors que l'UMP et le Front de gauche n'ont pas pris part au vote.
Vendredi, l'eurodéputée écolo Catherine Grèze et la sénatrice de Seine-et-Marne Hélène Lipietz lui ont rendu visite à Madrid."Nous avons échangé avec elle pendant une heure et demie. Elle est sereine et déterminée" a indiqué la députée d'Europe Ecologie les Verts. "Son message est très positif. Il porte sur le dialogue et la paix en Pays basque. Elle demande à ce que les gouvernements français et espagnol s’impliquent dans le processus de paix", a-t-elle ajouté.
Début novembre, Alain Rousset, le président PS de la région Aquitaine, avait écrit à Jean-Marc-Ayrault pour lui demander de "peser" dans le dialogue franco-espagnol et d'oeuvrer à "une libération rapide et un retour en France" de la ressortissante française. Dans son courrier, le président de région souhaite "alerter" le chef du gouvernement sur le fait que l'arrestation et l'extradition de la jeune femme ont suscité en Aquitaine "un émoi qui ne se dément pas".
Texte de la motion de soutien :