Jean-Pierre Raffarin, médiateur ultime entre Jean-François Copé et François Fillon ?

Publié à 10h15, le 18 décembre 2012 , Modifié à 10h15, le 18 décembre 2012

Jean-Pierre Raffarin, médiateur ultime entre Jean-François Copé et François Fillon ?
26 mai 2012 - Reuters

SUPER RAFFARIN - La médiation finale entre Jean-François Copé et François Fillon, c'est lui. Le Figaro le présente comme "unique intermédiaire" entre les deux hommes dans la dernière ligne des négociations, ce week-end du 15 décembre.

Ce 18 décembre sur BFMTV, Jean-François Copé rend d'ailleurs hommage à celui qui - avant d'être médiateur - l'a soutenu durant sa campagne :

Il faut être deux pour trouver un accord. En l’occurrence il faut etre trois. Et vous le savez, Jean-Pierre Raffarin a fait ces derniers jours un travail de médiation. Je lui rends hommage

Le Figaro raconte comment Jean-Pierre Raffarin a convaincu le président proclamé - bien décidé à ne pas revoter - qu'il fallait lâcher du lest. Il aurait réussi à persuader son poulain d'"arrêter de jouer les bas boys". Il plaisante ainsi :

Il faut bien que les Humanistes [son courant, ndlr] servent à quelque chose.

Jean-Pierre Raffarin aurait ainsi réussi là où Alain Juppé et même Nicolas Sarkozy ont échoué ? La mise en avant n'est pas du goût de tous les acteurs de l'histoire. Comme on lui demandait si l'accord avait été rendu possible par cette médiation, le maire de Bordeaux s'est amusé :

Vous savez, au dernier moment, les ouvriers de la 25ème heure récupèrent ! (...) Tout le monde s'y est mis, à différents stades, à différents niveaux. Ça a été un travail collectif.

Invité d'Europe 1 ce mardi, Jean-Pierre Raffarin a revêtu son costume de super-médiateur lyrique :

Tous les deux avaient intérêt à sortir de la prison où ils étaient enfermés. Pour en sortir, il fallait que l’autre ouvre la clef. Ils avaient besoin l’un de l’autre pour sortir de cet enfer dont nous avons beaucoup souffert.

Ni l’un ni l’autre n’avait le choix. Ils ont fait preuve tardivement mais utilement d’un sens des responsabilités en acceptant cet accord.

J’ai essayé de rapprocher l’un et l’autre en faisant en sorte qu’ils se respectent.

Et en a profité pour répondre à Alain Juppé :

Je connais Alain Juppé et je l’aime globalement, s’il n’y avait pas eu sa démarche, nous ne serions pas arrivés à ce résultat. Tous ceux qui ont agit à un moment ou un autre ont été utiles.

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